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editions d'autre part

vendredi 30 novembre 2012

je pense aux boniments du miracle


Le tableau est une réserve de cartouches. Le jardin lèche ses égratignures. La prairie allume un dernier pissenlit. La vigne dresse le procès-verbal des ecchymoses.

Araignée des siècles d’insomnies, infamies.

Un homme catapulte son âme au-dessus du pré de foire. Il détricote ses péchés en pelotes de peines. Ses paupières sont vert-de-grisées, ses poings sont usés, et ses genoux fragiles. Il pense à la tristesse des piétas de Cotolengo.

Il crache sur les boniments du miracle.

Il y eut une dent cassée au mécanisme des litanies. Il y eut un cliquetis de chapelet sur la table des factures. Il y eut des étrennes dérobées. Il y eut des chattes dégriffées.

Araignée des siècles d’insomnies, calomnies.

Je cause à une chapelle de mésanges dans le bouleau dénudé. J’armistice des cadavres de libellules pris dans le premier gel. Je découpe le ciel tombé dans la nuit. Je mange des spaghettis de comètes sauce pivoine. Je rêve de romans de cimetières où les feux follets s’habillent de strings en dentelles de brillants.

Une araignée de lupanar faufile des lumignons aux guirlandes.

Je pense aux tornades des mésaventures.

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