Le tableau est une réserve de cartouches. Le jardin lèche
ses égratignures. La prairie allume un dernier pissenlit. La vigne dresse le
procès-verbal des ecchymoses.
Araignée des siècles d’insomnies, infamies.
Un homme catapulte son âme au-dessus du pré de foire. Il détricote
ses péchés en pelotes de peines. Ses paupières sont vert-de-grisées, ses poings
sont usés, et ses genoux fragiles. Il pense à la tristesse des piétas de
Cotolengo.
Il crache sur les boniments du miracle.
Il y eut une dent cassée au mécanisme des litanies. Il y
eut un cliquetis de chapelet sur la table des factures. Il y eut des étrennes dérobées.
Il y eut des chattes dégriffées.
Araignée des siècles d’insomnies, calomnies.
Je cause à une chapelle de mésanges dans le bouleau
dénudé. J’armistice des cadavres de libellules pris dans le premier gel. Je découpe
le ciel tombé dans la nuit. Je mange des spaghettis de comètes sauce pivoine. Je
rêve de romans de cimetières où les feux follets s’habillent de strings en
dentelles de brillants.
Une araignée de lupanar faufile des lumignons aux
guirlandes.
Je pense aux tornades des mésaventures.
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