Araignée du jour des morts, croquemort.
Un homme descend dans les égouts de la ville. Il y dort
chaque soir, apprivoisant les rats avec des restes de pizzas et des berceuses
flamandes. Sa doudoune porte un nom de haute montagne. Cela lui suffit pour
voir passer nos vies. A la lampe frontale, il lit des récits de voyages et de
baises avec toutes les ethnies du monde. Il pense à sa sœur et ses cousines.
Il dit la reconquête.
Il dit la reconquête.
Il y eut la parade de la fanfare sur la place de la
cathédrale. Il y eut un vin d’honneur et une leçon de morale. On y pensera une
petite semaine.
Araignée du jour des morts, matamore.
Je suce une pierre de lune pour donner du courage. Je
parlemente avec le vicaire épiscopal une concession de paradis sur terre. Je
revendique une sonnette de vache pour la baronne. Je rêve d’un roman guilleret
où les sentiments sont ficelés dans des jarres de vin cuit.
La radio annonce que l’eau du robinet est avariée.
Une araignée verte suce une mouche bleue.
Je pense à un lendemain de fiançailles.
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