Le tableau a convoqué des couleurs épatantes. Le jardin
lisse ses pinceaux. La prairie s’étire en camaïeu. La vigne frémit d’un vol d’étourneaux.
Araignée de l’heure de la none, madone.
Un homme ramasse des feuilles de saule. Il en fait un feu
qui sent le marais et fait passer le mal de tête. Il parle aux couleuvres. Et aux
vouivres aussi. Pour les promesses et les jeux de hasard. Ses amours du
dimanche ont le gout de la tarte aux pommes et de la liqueur de coing. Il pense
à une géante de velours flasque.
Il décortique la séduction.
Il y eut un chant de grive musicienne. Il y eut une rose
qui s’étiole. Il y eut une tisane de sauge et une envie de caresses.
Araignée de l’heure de la none, maldonne.
Je distille du jus de nénuphar pour séduire les
grenouilles. Je soudoie le saunier pour un bouquet de massettes. Je rêve de
romans de marigot où les princesses hérons se pourlèchent de larves de
libellules.
Quelques bulles de méthane éclatent à la surface de l’eau
et disent la rancœur de la vase.
Une araignée d’eau trace des portées de sonate.
Je pense à la découverte du frisson.
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