1440 minutes

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editions d'autre part

mercredi 7 novembre 2012

je pense à la pilule-retard

Le tableau est un portrait de madone en piété. Le jardin protège une courge parturiente. La prairie est en gésine. La vigne produira encore de l’humagne blanche.

Araignée de la perte des eaux, ciseaux.

Un homme vole un bouquet de violettes à la marchande des quatre saisons. Est-ce un pardon, est-ce un merci ? Il ne le dira à personne. Il sait simplement la joie et le malheur. Il dépose son bouquet et un petit canif bleu à la porte de la chambre d’hôpital. Il pense à un dimanche de première communion.

Il relit la notice sur l’emballage de pilules-retard.

Il y eut un reniflement. Il y eut un cri de corbeau. Il y eut une cigarette sur un banc au soleil. Il y eut une envie de vomir un surplus de vie.

Araignée de la perte des eaux, fuseau.

Je cherche un prénom parmi les fleurs et les saintes. Je remonte la filière des grand-mères et des tantes sans enfant. J’approche de l’anonymat et des signes distinctifs. Je rêve de romans d’enquêtes où les prénoms sont des énigmes et des formules magiques.

La greffière pense que Jésus est un nom d’emprunt.

Une araignée ursuline tisse une barboteuse pour le tiroir à bébés.

Je pense au droit à la parole pour les myosotis.

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