Araignée de la perte des eaux, ciseaux.
Un homme vole un bouquet de violettes à la marchande des
quatre saisons. Est-ce un pardon, est-ce un merci ? Il ne le dira à
personne. Il sait simplement la joie et le malheur. Il dépose son bouquet et un
petit canif bleu à la porte de la chambre d’hôpital. Il pense à un dimanche de
première communion.
Il relit la notice sur l’emballage de pilules-retard.
Il y eut un reniflement. Il y eut un cri de corbeau. Il y
eut une cigarette sur un banc au soleil. Il y eut une envie de vomir un surplus
de vie.
Araignée de la perte des eaux, fuseau.
Je cherche un prénom parmi les fleurs et les saintes. Je
remonte la filière des grand-mères et des tantes sans enfant. J’approche de l’anonymat
et des signes distinctifs. Je rêve de romans d’enquêtes où les prénoms sont des
énigmes et des formules magiques.
La greffière pense que Jésus est un nom d’emprunt.
Une araignée ursuline tisse une barboteuse pour le tiroir
à bébés.
Je pense au droit à la parole pour les myosotis.
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