Araignée de l’instant de capitulation, affliction.
Un homme dessine au charbon des arbres defeuillés. Il affronte
les limites du monochrome, le pic au croupion rouge ricanant dans le saule. Il trempe
sa mine dans le miroir du geai. Il attend du corbeau des dentelles de veuves. Il
pense à une marchande d’adjectifs, le rose de ses joues, le pervenche de ses
yeux.
Il silhouette sur son cartable la mélancolie de l’ânesse.
Il y eut une injonction au pilier public : le rouge
est banni jusqu’à la Noël. Il y eut un dépit de rhapsodie. Il y eut un piano à
l’angélus. Il y eut un sermon dans la galerie marchande.
Araignée de l’instant de capitulation, crucifixion.
Je tricote une tendresse pour le mendiant qui s’accroche.
Je suggère des catastrophes pour le mouton inutile. J’essaie des loups de
paillettes pour le souper du personnel. Je rêve de romans de conventions
collectives où les préposées aux ressources humaines distribuent des
sous-vêtements de charme.
Une araignée à la patte cassée prépare sa vieillesse dans
le tiroir des bas de laine.
Je pense à l’effervescence d’un piquet de grève.
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