1440 minutes

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editions d'autre part

mercredi 14 novembre 2012

je pense à l'abnégation d'une dame de compagnie

Le tableau est une recuite de bortch. Le jardin dodeline de fleurs de rutabagas. La prairie sèche sur l’étendage. La vigne rétrécit sous la pluie trop chaude.

Araignée de la deuxième visitation, punition.

Un homme décapite au coupe-chou des repousses de poésie. Il mitonne des rhizomes et bastonne les souvenirs des chaudronnées. Des quatrains de riz-de-veau, des sonatines de pièce du boucher. Il pense à l’équarrisseuse, les mains fines dans les viscères.

Il paie en sourire l’abnégation de la dame de compagnie.

Il y eut une échauffourée de beuses et de licols. Il y eut un bœuf dans la vitrine. Il y eut une recette de saumure. Il y eut une directive sur les viandes rouges.

Araignée de la deuxième visitation, réveillon.

Je vends de la caillée au marché des célibataires. Je fais rimer des satellites aux sacoches du facteur. Je lâche des missives dans le troupeau des sols dièses. Je rêve de romans de scherzos où les tourneuses de pages font et défont la houle de leurs hanches.

Une araignée sourde emprisonne des croches sur la portée des lendemains inquiets.

Je pense à la déroute des certitudes.

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