un pays traumatisé par des crimes contre l’enfance
un jeune homme, propre sur lui, peau blanche et papier d’identité
un jeune homme, amoureux aussi de cinéma
zoom sur le couteau, la hache
caméra sur l’épaule pour la colère et les larmes
travelling sur une onde de choc
l’immense journaliste Fournier Jean-François analyse, commente et s’implique, tous rétroviseur, réflecteur et miroir en alerte
dans son petit cinéma, salle obscure, il lâche un scénario
peine de mort pour les assassins d’enfants
tout un chacun peut se faire son petit cinéma, avoir un petit vélo, buller ses fantasmes
tant que cela émulsionne entre méninges et hypothalamus, on peut juguler sa douleur psychique et éviter le recours à la psychiatrie
parfois cela déborde en parole ou en écrit
discours ou slogan, littérature ou manifeste
le jeune homme belge a prouvé par les actes sa parfaite connaissance du film d’horreur
le penseur Fournier Jean-François en reste à un cinéma de propagande
proposer une sanction définitive liée à l’acte escamote l’idée d’un procès
répondre à la barbarie par la barbarie est un aveu d’échec
sommes-nous tous coupables d’engendrer des monstres
un échafaud à chaque rond-point et le pays sera propre
et les romanichels seront bienvenus pour aiguiser les guillotines
like a rolling stone comme disait Robert Allen Zimmerman
31 janvier 2009