il suffirait d’un chant de berger
le troupeau est inquiet en place de mai
des femmes trépignent
quelques enfants s’agitent et pleurent
des hommes palabrent et décident
un adolescent s’exerce à l’insulte
le troupeau cherche de l’ombre
plus tard quatre secouristes ramènent un corps gorgé d’eau
ils disent qu’ils sont beaucoup
la douleur est tant compacte
qu’elle est une poignée d’argile dans la clepsydre
il suffirait d’un chant de fanfare
les voyageurs sont transis devant le point de contrôle
une valise trouée perd une poupée
un sac de plastique ficelé pour les documents
des dollars pour le passeur
une adresse dans une ville inconnue
les voyageurs apprennent la peur et le dédain
plus tard des soldats les entassent dans des wagons à bestiaux
ils crient et bousculent
la peur est tant épaisse
qu’elle est un pavé dans le sablier
il suffirait d’un chant de tambourin
l’homme tient dans ses bras sa femme et ses enfants
ils ont gagné une place sur un bateau
ils quittent un pays sec pour un pays chaud
la différence n’est qu’espoir et déchirement
ils vivront de rapine et de charité
l’homme tient dans son cœur le souvenir de ses parents
plus tard un douanier appliquera un tampon sur leur poignet
il accepte en riant une dent en or
le chagrin est tant tenace
qu’il est un ressort cassé dans l’horloge
il suffirait d’un chant de contrebasse
la fillette suce son pouce sur sa couche
ses yeux sont vides le fil est rompu
avait-elle un frère une peluche
sa langue est morte les mots sont cassés
dans sa tête une sirène hurle une berceuse
la fillette dessine un soleil sur le carrelage
plus tard une infirmière lui donnera de l’eau sucrée
sa voix fait penser à la prière des orages
le sommeil est tant absent
qu’il est une aiguille tordue sur le cadran
il suffirait d’un chant de coucou
un chant de coucou vraiment
like a rolling stone comme disait Robert Allen Zimmerman
le troupeau est inquiet en place de mai
des femmes trépignent
quelques enfants s’agitent et pleurent
des hommes palabrent et décident
un adolescent s’exerce à l’insulte
le troupeau cherche de l’ombre
plus tard quatre secouristes ramènent un corps gorgé d’eau
ils disent qu’ils sont beaucoup
la douleur est tant compacte
qu’elle est une poignée d’argile dans la clepsydre
il suffirait d’un chant de fanfare
les voyageurs sont transis devant le point de contrôle
une valise trouée perd une poupée
un sac de plastique ficelé pour les documents
des dollars pour le passeur
une adresse dans une ville inconnue
les voyageurs apprennent la peur et le dédain
plus tard des soldats les entassent dans des wagons à bestiaux
ils crient et bousculent
la peur est tant épaisse
qu’elle est un pavé dans le sablier
il suffirait d’un chant de tambourin
l’homme tient dans ses bras sa femme et ses enfants
ils ont gagné une place sur un bateau
ils quittent un pays sec pour un pays chaud
la différence n’est qu’espoir et déchirement
ils vivront de rapine et de charité
l’homme tient dans son cœur le souvenir de ses parents
plus tard un douanier appliquera un tampon sur leur poignet
il accepte en riant une dent en or
le chagrin est tant tenace
qu’il est un ressort cassé dans l’horloge
il suffirait d’un chant de contrebasse
la fillette suce son pouce sur sa couche
ses yeux sont vides le fil est rompu
avait-elle un frère une peluche
sa langue est morte les mots sont cassés
dans sa tête une sirène hurle une berceuse
la fillette dessine un soleil sur le carrelage
plus tard une infirmière lui donnera de l’eau sucrée
sa voix fait penser à la prière des orages
le sommeil est tant absent
qu’il est une aiguille tordue sur le cadran
il suffirait d’un chant de coucou
un chant de coucou vraiment
like a rolling stone comme disait Robert Allen Zimmerman
30 mars 2009