c’est un poème à lire debout
la lumière du soleil en pleine face
les mots dansent devant les yeux mi-clos
il est question de lagopèdes et de névés brûlants
l’écorce de l’arolle a craqué de gel et de vent
ô la première ivresse d’air vif et de chant de guitare
c’est un poème à lire debout
au milieu de la prairie de fauche
les mots vrillent dans un parfum d’humus
il est question de chardonnerets et de pollens de noisetiers
la boue se mélange au fumier et le fumier à l’argile
ô l’appel de l’eau de source et de chant de fontaine
c’est un poème à déclamer en marchant
sur le sentier des crêtes
les mots déroulent la corde de sécurité
il est question de gélinottes et de paravalanches
la glace a tanné le cadavre d’un veau
ô le vertige du vide et de chant de vent
c’est un poème à fredonner au fond du fleuve
du limon dans la gorge
les mots bullent devant les truites
il est question de cincles et de tourbillons
l’eau chasse l’air et le poumon se fait éponge
ô la sensation de plénitude et de chant funèbre
c’est un poème à écrire
sur le sable de la grève
sur la boue du torrent
sur la plaque de neige
sur le granit de l’âme humaine
sans gêne ni rapière
la lumière du soleil en pleine face
les mots dansent devant les yeux mi-clos
il est question de lagopèdes et de névés brûlants
l’écorce de l’arolle a craqué de gel et de vent
ô la première ivresse d’air vif et de chant de guitare
c’est un poème à lire debout
au milieu de la prairie de fauche
les mots vrillent dans un parfum d’humus
il est question de chardonnerets et de pollens de noisetiers
la boue se mélange au fumier et le fumier à l’argile
ô l’appel de l’eau de source et de chant de fontaine
c’est un poème à déclamer en marchant
sur le sentier des crêtes
les mots déroulent la corde de sécurité
il est question de gélinottes et de paravalanches
la glace a tanné le cadavre d’un veau
ô le vertige du vide et de chant de vent
c’est un poème à fredonner au fond du fleuve
du limon dans la gorge
les mots bullent devant les truites
il est question de cincles et de tourbillons
l’eau chasse l’air et le poumon se fait éponge
ô la sensation de plénitude et de chant funèbre
c’est un poème à écrire
sur le sable de la grève
sur la boue du torrent
sur la plaque de neige
sur le granit de l’âme humaine
sans gêne ni rapière
8 mars 2009
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