Araignée d’un furieux contre-jour, désamour.
Un homme prend le commandement du sel et de l’impôt. Il
poste ses mercenaires sur les ponts et aux portes des cités. Il paie des
informateurs dans les gares routières. Il pense au sel noir des volcans sur la
peau d’une mulâtresse.
Il s’immisce dans la moelle des mauvaises pensées
orphelines.
Il y eut un gel éclair sur l’étang. Il y eut un cortège
de hérons énervés. Il y eut la mort des nénuphars. Il y eut un sommeil de
couleuvre.
Araignée d’un furieux contre-jour, non-retour.
J’affronte l’insoluble dans les racines des mots. Je
tresse des lianes de sens dévoyés, de sons grimés, de lumières suggérées.
J’attache des phrases aux pitons des frontières. Je recueille un jus d’humanité
dans un calice de bronze. Je rêve de romans candélabres où des carmélites
pénitentes soulagent les plaies et les bosses.
Une araignée diabétique pompe le jus sucré d’une abeille
pleine.
Je pense à la torpeur des drames de l’ennui.
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