1440 minutes

1440 minutes
editions d'autre part

samedi 24 novembre 2012

je pense aux mauvaises pensées orphelines

Le tableau est une diagonale d’ardoises folles. Le jardin est un salmigondis de recettes assassines. La prairie subit l’outrage du cheval. La vigne s’escrime à la perte.

Araignée d’un furieux contre-jour, désamour.

Un homme prend le commandement du sel et de l’impôt. Il poste ses mercenaires sur les ponts et aux portes des cités. Il paie des informateurs dans les gares routières. Il pense au sel noir des volcans sur la peau d’une mulâtresse.

Il s’immisce dans la moelle des mauvaises pensées orphelines.

Il y eut un gel éclair sur l’étang. Il y eut un cortège de hérons énervés. Il y eut la mort des nénuphars. Il y eut un sommeil de couleuvre.

Araignée d’un furieux contre-jour, non-retour.

J’affronte l’insoluble dans les racines des mots. Je tresse des lianes de sens dévoyés, de sons grimés, de lumières suggérées. J’attache des phrases aux pitons des frontières. Je recueille un jus d’humanité dans un calice de bronze. Je rêve de romans candélabres où des carmélites pénitentes soulagent les plaies et les bosses.

Une araignée diabétique pompe le jus sucré d’une abeille pleine.

Je pense à la torpeur des drames de l’ennui.

Aucun commentaire: