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editions d'autre part

mercredi 12 décembre 2012

je pense à l'itinéraire des sursis

Le tableau est délavé d’eau de Javel. Le jardin pète son méthane. La prairie succombe de tendresse. La vigne se bricole un feu de sarments pour son quatre heures.

Araignée de l’heure de l’angélus, collapsus.

Un homme invente des trajectoires d’autobus : le chêne foudroyé, le trou de la sitelle torche-pot, la chapelle sans cloche, la prison sans porte, la trachée oubliée. Il fait des tarifs différenciés pour les vierges et les iguanes. Il engage des chauffeurs borgnes et des vidangeurs tétraplégiques. Il pense à l’hôtesse unisexe, ambidextre et glabre.

Il composte en riant l’itinéraire des sursis.

Il y eut un péage aztèque sur la route du Nord. Il y eut une corde à linge sur l’équateur. Il y eut un gouffre dans la cuisine du méridien. Il y eut une idée de volcan sur l’Himalaya.

Araignée de l’heure de l’angélus, terminus.

Je découpe des dents de timbre-poste sur des cartes bancaires. Je contrebande des assurances-vie pour les abeilles tueuses. J’habille des écolières avec des peaux de caméléons. J’illumine les dortoirs avec des branches de gratte-cul. Je rêve de romans de musées d’histoires naturelles où des libellules s’embrassent sur des fossiles de starlettes.

L’araignée gardienne de la salle des chauves-souris brouille l’ordonnance des ultra-sons.

Je pense à la colère de la mante religieuse.

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