Le tableau s’est empalé sur un campanile mécréant. Le jardin resquille ses plates-bandes. La prairie range son bataillon de ciguës. La vigne jardine une cuite fraîche.
Araignée de l’heure des silhouettes, liquette.
Un homme mesure la hauteur des pavés dans la rue des
mensonges. Il farfouille les trous-à-rats et le tronc pour Saint-Antoine. Il perd
sa gourde d’innocence et retrouve à son mouchoir un nœud de questions. Il pense
à une couturière sourde et sa boutonnière de satin.
Il marguerite une à une les promesses des jonquilles.
Il y eut une invasion de campagnols dans le jardin des
senteurs. Il y eut un grésillement de criquets dans la torpeur des laitues. Il y
eut un chant de campanule dans la directive de la diète. Il y eut du vacarme
dans le local de la fanfare.
Araignée de l’heure des silhouettes, reconquête.
J’attache des ressorts de matelas à la porte de la salle
de sport. Je tresse des gerbes d’avoines aux encolures des taureaux. J’entrave
des moutons au journal télévisé. J’apprends par cœur la météo du charcutier. Je
rêve de romans cochonnailles où des femmes sans concourir me montrent leurs
fesses roses.
Un araignée sans morale détricote le string du fil d’Ariane.
Je pense à l’abandon de la boussole.
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