Le tableau se morfond de brumes et de mauvaises nouvelles. Le jardin récrimine la cendre et le liseron. La prairie fait des rêves de gnous et de lemmings. La vigne tutoie une corneille dépressive.
Araignée d’une seconde d’absence, insolence.
Un homme délivre des arquebusiers sur l’avenue syndicale.
Il distribue des calicots aux éboueurs et aux clochardes. Il allume des feux d’espérance
dans l’impasse de la liberté. Il pense à une femme république, rougeaude et
dépoitraillée, qui le sauvera de l’insulte.
Il donne un peu de son sang à la découverte du rouge
absolu.
Il y eut du cor de chasse dans le porte-voix. Il y eut du
vin chaud et le canon à confettis. Il y eut un terroriste de bons mots. Il y
eut un jongleur de lois et un funambule de justice.
Araignée d’une seconde d’absence, délivrance.
J’invente des fleurs à colibris et des abreuvoirs à
perruches. Je crucifie les dogme et brûle au pied de la croix des bâtons de
dédain. Je salue la perce-neige et l’épervier. Je rêve de romans barricades où
des bohémiennes en sarrau alimentent les braseros des grands soirs.
Les araignées démocrates dégrafent les bulletins de vote.
Je pense à la promesse des jonquilles.
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