Le tableau conteste les calculs de la règle d’or. Le jardin aligne des points de fuite. La prairie s’allonge monochrome sur des horizons d’arcs-en-ciel. La vigne accroche des bouées aux murets en faillite.
Araignée de l’hésitation des carrefours, belle-de-jour.
Un homme détourne les pôles magnétiques dans les
contreforts de sa cervelle. Il soudoie les brise-glace avec des harems de
lamantins. Il lance des cordées scientifiques dans les couvercles des volcan. Il
dénombre les pères noëls usés sur la plateforme dépotoir. Il pense à une femme inuit
sans lèvres et sans dents à l’odeur de saumon.
Il invoque l’abandon de la boussole.
Il y eut un Canadair, les soutes pleines de vodka. Il y
eut un incendie au drugstore de l’homme blanc. Il y eut une révolte de jeunes
phoques. Il y eut des touristes japonais et une chorégraphie coréenne.
Araignée de l’hésitation des carrefours, désamour.
Je dirige l’orchestre des manchots et des macareux. Je marque
le contrepoint des icebergs. Je décore les desserts glacés de poudre d’aurores
boréales. J’habille le premier violon d’une peau d’ours blanc. Je rêve de
romans surgelés où la femme du frigoriste joue de son corps pour faire fondre
les banquises.
Une araignée norvégienne couve son œuf dans une marmite
solaire.
Je pense à la peur des périodes glaciaires.
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