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editions d'autre part

jeudi 6 décembre 2012

je pense à l'alchimie des alcôves

Le tableau est une orgie de blanc angora et mohair. Le jardin est une relique d’amidon. La prairie se lamente sur Radio Béring. La vigne allume des balises sur la banquise.

Araignée du guichet d’hibernation, rémission.

Un homme vent des thermomètres qui ont passé l’été sous l’équateur. Il promet des coups de soleil au solstice d’hiver. Il détient l’interrupteur du soleil. Il détruit le compteur röntgen de l’hôpital. Il calcule le nombre de mois d’aout au bord de la piscine du réacteur. Il pense aux très beaux cernes bleus de la chimiothérapeute.

Il saupoudre d’amiante l’alchimie de l’alcôve.

Il y eut le bal des débutantes à la banque populaire. Il y eut des sandwiches au trombone. Il y eut du vin xylophone. Il y eut un vacarme pompier et grandes orgues.

Araignée du guichet d’hibernation, rédemption.

J’organise la grande guerre des légumes au cellier du brigadier de réserve. Je nourris les fantassins de rutabagas et les tringlots de gratinées d’oignons. Je dis que l’ennemi a peur et s’évapore au-dessus des gibets. Je rêve de romans de capitulations où la veuve du colonel s’abouche au bourreau et à la mère supérieure du dispensaire.

Une patrouille d’araignées espionnes escamotent les brancards.

Je pense à un nouvel ordre des choses.

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