Araignée du guichet d’hibernation, rémission.
Un homme vent des thermomètres qui ont passé l’été sous l’équateur.
Il promet des coups de soleil au solstice d’hiver. Il détient l’interrupteur du
soleil. Il détruit le compteur röntgen de l’hôpital. Il calcule le nombre de
mois d’aout au bord de la piscine du réacteur. Il pense aux très beaux cernes
bleus de la chimiothérapeute.
Il saupoudre d’amiante l’alchimie de l’alcôve.
Il y eut le bal des débutantes à la banque populaire. Il y
eut des sandwiches au trombone. Il y eut du vin xylophone. Il y eut un vacarme
pompier et grandes orgues.
Araignée du guichet d’hibernation, rédemption.
J’organise la grande guerre des légumes au cellier du
brigadier de réserve. Je nourris les fantassins de rutabagas et les tringlots
de gratinées d’oignons. Je dis que l’ennemi a peur et s’évapore au-dessus des
gibets. Je rêve de romans de capitulations où la veuve du colonel s’abouche au
bourreau et à la mère supérieure du dispensaire.
Une patrouille d’araignées espionnes escamotent les brancards.
Je pense à un nouvel ordre des choses.
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