Araignée des gospels de l’Avent, rugissants.
Un homme remonte une ruelle de petits commerçants. Il vend
un almanach de bons mots et un calendrier perpétuel de jours de peines. Il calcule
des rabais de bienvenue sur un boulier de crottes de lapins. Il dit des mots pashtouns
et souabes. Il pense à une femme d’Orient, ses petits seins blancs et son collier
d’ambre.
Il accroche à son chapeau un brin de vanité des regrets
soldés.
Il y eut une descente de police. Il y eut une
échauffourée du syndicat des Pères Noëls. Il y eut une bagarre de boules bleues
et rouges. Il y eut des bougies Molotov.
Araignée des gospels de l’Avent, survivants.
J’aligne des cacahuètes sur les vendredi de paie. Je plante
des bâtons d’encens sur des mandarines givrées. Je donne en étrennes des
miettes de vieux fromage à un couple de mésanges à moustaches. Je salue un roi
mage vautré sous un candélabre. Je rêve de romans hivernaux où des
courtepointières cousent des rideaux rouges pour des femmes en vitrines.
Une araignée maquerelle traduit la jurisprudence du code
pénal.
Je pense à l’itinéraire des sursis.
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