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editions d'autre part

dimanche 9 décembre 2012

je pense à la vanité des regrets soldés

Le tableau entre dans la quinzaine de blanc. Le jardin est un calvaire du Haut-Valais. La prairie renonce au mystère glorieux. La vigne s’encolère de querelles d’échalas.

Araignée des gospels de l’Avent, rugissants.

Un homme remonte une ruelle de petits commerçants. Il vend un almanach de bons mots et un calendrier perpétuel de jours de peines. Il calcule des rabais de bienvenue sur un boulier de crottes de lapins. Il dit des mots pashtouns et souabes. Il pense à une femme d’Orient, ses petits seins blancs et son collier d’ambre.

Il accroche à son chapeau un brin de vanité des regrets soldés.

Il y eut une descente de police. Il y eut une échauffourée du syndicat des Pères Noëls. Il y eut une bagarre de boules bleues et rouges. Il y eut des bougies Molotov.

Araignée des gospels de l’Avent, survivants.

J’aligne des cacahuètes sur les vendredi de paie. Je plante des bâtons d’encens sur des mandarines givrées. Je donne en étrennes des miettes de vieux fromage à un couple de mésanges à moustaches. Je salue un roi mage vautré sous un candélabre. Je rêve de romans hivernaux où des courtepointières cousent des rideaux rouges pour des femmes en vitrines.

Une araignée maquerelle traduit la jurisprudence du code pénal.

Je pense à l’itinéraire des sursis.

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