des gens pressés dans du papier de fête
des écharpes d’écrivains
des vestons d’architectes
des défibrillateurs de luxe
et des ambulances monospace
ça sent la cannelle et la canneberge
je chante un chant toxique et saturé
vingt dieux le temps est à l’inavouable
et au constat d’échec
des gens colmatés de paillettes
des animaux en conserve
des tisanes enrubannées
des perfusions d’argent liquide
et des fourgons de commerciaux
ça sent le crédit et le credo
je chante un chant de change et de dividende
vingt dieux le temps est à l’injure
et à police secours
des gens empaquetés de morve
des blâmes et des mauvaises notes
des départs et des exclusions
des pansements têtes de gondole
et des caddies endimanchés
ça sent l’indemnité et l’usurier
je chante un chant de deuxième main
vingt dieux le temps est au mépris
et à l’assistance publique
des gens en béquilles et en folie
des cabas d’infirmières
des cannettes et des briquettes
des diagnostics de brasero
et des triporteurs de vin chaud
ça sent l’orange et le petit salé
je chante un chant de nonnes et de carabins
vingt dieux le temps est à l’insulte
et à l’ordonnance de tri
des gens en papillotes de sourires
des couvertures de survie
des tickets de restaurant
des ordonnances d’alcool de patate
et des brouettes d’amitiés
ça sent la promesse et la pirouette
je chante un chant de grand soir camarade
vingt dieux le temps est au refus
et aux barricades
vingt dieux le temps est à la colère
et aux soldats de plomb
vingt dieux le temps est à la guérilla
et à la jambe de bois
22 décembre 2010
mercredi 22 décembre 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire