1440 minutes

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editions d'autre part

mercredi 11 novembre 2009

dans une heure

quelque chose a vrillé
au fond de son regard
les passants et les automobiles
sont un tableau abstrait
une nature morte qui fuit
elle ne sait plus très bien
si elle fait partie de l'œuvre
ou si elle est hors du monde

la tisane est brûlante et trop sucrée
l'horloge sur le comptoir la fusille du retard
un peu de rouge aux joues aux lèvres au cœur
dans une heure elle sera belle et heureuse

le ventre ravagé
par le maléfice des certitudes
et le bénéfice des doutes

quelque chose a craqué
dans le feu de ses yeux
les piétons et les cyclistes
sont un film d'animation
une science-fiction qui déjante
il ne sait plus très bien
s'il fait partie de la circulation
ou s'il est dedans l'écran de contrôle

la météo est mauvaise et trop forte
le compteur sur le tableau de bord le fusille du retard
un peu d'alcool aux joues aux lèvres au cœur
dans une heure il sera fier et heureux

le cerveau ravagé
par le maléfice des certitudes
et le bénéfice des doutes

quelque chose a flambé
au creux de ses veines
les sémaphores et les gyrophares
sont un video-game survolté
un feu d'artifice qui explose
elle ne sait plus très bien
si elle traverse le napalm
ou si elle est game over

le cendrier est fumant et trop plein
le miroir derrière le comptoir la fusille du retard
un peu de panique aux joues aux lèvres au cœur
dans une heure elle sera laide et soumise

et si elle l'abandonnait

le ventre ravagé
par le maléfice des certitudes
et le bénéfice des doutes

quelque chose s'est dissout
dans la machinerie du sang
les enseignes et les vitrines
sont un concert ultra rock
un sons et lumières qui s'ecstasy
il ne sait plus très bien
s'il est calé sur replay
ou s'il est Larsen à jamais

le haut-parleur est pourri et trop de basses
l'aiguille du volume le fusille du retard
un peu de haine aux joues aux lèvres au cœur
dans une heure il sera calmé et veuf

si jamais il la trouvait

le cerveau ravagé
par le maléfice des certitudes
et le bénéfice des doutes

like a rolling stone comme disait Robert Allen Zimmerman


11 novembre 2009

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