la sentinelle s’enfume à petits rêves
les pieds noyés dans l’imbécile
elle compte les chiens pisseux
et les enfants blonds
qui pleurent des désirs de glaces
elle attend l’automne
et ses amours rondes et chaudes
des femmes de passage
et celles qui reviennent
il faut bien manger sa paie
et mettre le feu à la chandelle
la sentinelle plisse le cœur
déforme et fait disparaître les silhouettes
transforme la rue en bowling
elle compte les graffitis salaces
et les chats trop maigres
elle attend les vendanges
et ses amours rondes et juteuses
des femmes en sarraus
et celles qui repartent
il faut bien boire sa paie
et faire fondre la chandelle
la sentinelle tutoie les fantômes
sur le mur de l’église
elle compte les attentats
dans une boîte à chaussures
et les hommes en liquette sous le mûrier
elle attend l’angélus et l’orage du soir
et ses amours rondes et mouillées
des femmes aux cuisines
et celles qui restent
il faut bien coucher sa paie
et moucher la chandelle
la sentinelle dépose le fusil
danse pieds nus dans la poussière
elle compte les temps de la valses
et les pétales des marguerites
elle attend le dimanche
et ses amours rondes et furtives
des femmes en voilette
et celles qui ne prient
il faut bien tuer sa paie
et bénir la chandelle
7 août 2011
dimanche 7 août 2011
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