les réverbères de ma rue
ont des racines qui tricotent
un chandail d’amoureux
un flamenco carmin
monte du soupirail
je cherche un talon aiguille
dans une botte d’Italie
je renifle un poème à quatre temps
un temps pour couiner
un temps pour glisser
un temps pour tomber
un temps pour se relever
les sémaphores de ma rue
ont des racines qui crochètent
un rendez-vous galant
une valse humide
coule des persiennes
je cherche une espagnolette
dans une guêpière d’Espagne
je marmonne un poème à trois temps
un temps pour glisser
un temps pour tomber
un temps pour se relever
les poteaux de ma rue
ont des racines qui brodent
une promesse sur une lettre
une marche béate
tombe d’un balcon
je cherche un bâton de majorette
dans un rêve d’Amérique
je scande un poème à deux temps
un temps pour tomber
un temps pour se relever
le banc de ma rue
a des racines qui faufile
un serment sur un patron
un pas de un
dort dans une poubelle
je cherche un SOS
sur la pointe de Terre-Neuve
je tais un poème sur un seul temps
un temps pour se relever
les racines de ma rue
tissent des pièges
sur mes vies toutes faites
une valse sans illusion
traine sur la terrasse
je recommande un chagrin sans sucre
au patron du Cent Soleils
et
je recrache un poème à quatre temps
un temps pour la couenne
un temps pour la glisse
un temps pour la tombe
un temps pour la relève
14 juin 2011
mardi 14 juin 2011
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