la chenille hépatique
une fleur polygone
un chemin excessif
je ferme la porte
d’un corridor de prières
j’étouffe le feu
d’une flambée de contritions
salut salut l’aveugle et ton bilboquet !
le mulot apatride
l’araignée oublieuse
un chardon dépressif
un chemin sans pareil
je tire le rideau
d’une alcôve en gésine
j’éteins radio-poumon
du concert des gamètes
salut salut l’aveugle et ton bilboquet !
l’épervier cul-terreux
le scarabée sous dialyse
un pavot constrictor
un chemin qui se perd
je refais le calcul
du lit des indulgences
je soustrais l’habitude
de penser pour deux
salut salut l’aveugle et ton bilboquet !
le rouge-gorge albinos
la libellule folle
une campanule au clou
un chemin dans le trou
je laboure le jardin
d’un paradis barbelé
je souffle la bougie
des mensonges oubliés
salut salut l’aveugle et ton bilboquet !
la pie schizophrène
le papillon sans papier
pour qui ce myosotis
un chemin sans issue
je lave l’escalier
de la montée vers Pâques
je plante le goupillon
dans le saindoux du diable
salut salut l’aveugle et ton bilboquet !
le canard à roulettes
le lucane intubé
une pivoine en plastique
un chemin de prothèses
je
ferme la salle d’op’
des
âmes du bon dieuje remplis le calice
du jus de mes péchés
salut salut l’aveugle et ton bilboquet !
26 août 2012
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