et j’ai vu dans le miroir d’une sarcelle
les grands branle-bas
les hauts charriages
une aurore boréale
le fumet du café du matin
toute une vie s’agite dans les détroits
qui prendra le risque du passage
qui sera cloué d’effroi
et qui réchauffera la soupe
et j’ai vu sur la bague du martinet
les grands remuages
les hauts plans de vol
une étoile de Norvège
une soufflerie de tuba
toute une vie se bouscule parmi les icebergs
qui cognera le brise-glace
qui prendra l’apéro
et qui réchauffera l’azote
et j’ai vu sur les rémiges d’une sterne
les grands déménagements
les hautes transhumances
une chanson magnétique
un bal de toundra
toute une vie se fermente dans les abysses
qui tentera la traversée
qui signalera le gué
et qui réchauffera l’essence de palme
et j’ai vu sur le bec du coucou
les grands abandons
les hautes colonies
une danse marine
une plage érythréenne
toute un vie bouillonne dans les puits
qui jettera l’amorce
qui retournera l’outre
et qui réchauffera le thé à la menthe
et j’ai vu dans la pupille de l’autour
les grands vents espérés
les hautes bises aventurières
les chants gonflés de l’aile
une biguine de voltige
20 octobre 2010
mercredi 20 octobre 2010
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