la
guitare flamenco pour incendier la passion
les
sardines grillées pour enfumer la poésie
la
ciguë et le froment dansant la manzanilla
la
vieille Méditerranée remontant les égouts
je
lève la trace des jours ardents sur un tapis de laine
le
vibraphone qui joue sur la gamme de l’échine
l’oursin
gobé tout cru quand la mer est partie
les
araignées d’eau chorégraphiant l’orage
l’eau
tiède des marais dans le bassin des lavandières
je
lève la piste des renoncules dans l’évier des misères
le
djembé choléra dans la réserve de manioc
les
chenilles en saumure dans le salpêtre et le soufre
le
moustique-tigre s’exerçant à la danse de Saint Guy
la
pompe à eau qui se trompe, elle pompe du pétrole
je
lève la mèche des feux d’artifices de l’abnégation
la
caisse claire pour célébrer le lever du jour
la
confiture d’épine-vinette et de gratte-cul
la
guêpe des sables se vautrant dans la crème solaire
la
piscine d’eau de mer aseptisée et blanchie à l’ammoniac
je
lève la patte sur le poteau des douleurs enfouies
je
lâche la dernière goutte dans la carafe d’eau-de-rose
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