c’est du soleil en contrebande
et de l’angélique en pilule
un petit morceau d’Amérique
un Niagara en estagnon
c’est du soleil en contrebande
c’est un éclat
c’est un éclat
de ton sourire
c’est de l’étoile en limousine
du jus de Pâques à la cuiller
des jonquilles sur le trottoir
et des groseilles en confettis
c’est de l’étoile en limousine
c’est un éclat
c’est un éclat
de ton sourire
c’est une horloge qui se déquille
de l’argent de poche en cachemire
des pisse-en-lits en robe du soir
un tête-à-tête sous l’océan
c’est une horloge qui se déquille
c’est un éclat
c’est un éclat
de ton sourire
c’est un jet d’eau dessous le vent
une confiture de marjolaine
la recette du pain-perdu
de la dentelle sur l’étendage
c'est un jet d'eau dessous le vent
c’est un éclat
c’est un éclat
de ton sourire
25 juillet 2011
lundi 25 juillet 2011
dimanche 24 juillet 2011
chaos cloaque
roulis roulage
tango tangage
chaos cloaque
dans la tour de la paix
chaque meurtrière est meurtrissure
chaque créneau est parjure
chaque mission est moisissure
chaque porte est pourriture
roulis roulage
tango tangage
chaos cloaque
dans l’escalier du complot
chaque marche est conquête
chaque lampe est comète
chaque corde est prophète
chaque garde est girouette
roulis roulage
tango tangage
chaos cloaque
dans le couloir des rencontres
chaque soupirail est escale
chaque tapis est maréchal
chaque miroir est acéphale
chaque serrure est scandale
roulis roulage
tango tangage
chaos cloaque
dans le salon des palabres
chaque siège est trampoline
chaque coupe est concubine
chaque présent est carabine
chaque abandon est aubépine
roulis roulage
tango tangage
chaos cloaque
24 juillet 2011
tango tangage
chaos cloaque
dans la tour de la paix
chaque meurtrière est meurtrissure
chaque créneau est parjure
chaque mission est moisissure
chaque porte est pourriture
roulis roulage
tango tangage
chaos cloaque
dans l’escalier du complot
chaque marche est conquête
chaque lampe est comète
chaque corde est prophète
chaque garde est girouette
roulis roulage
tango tangage
chaos cloaque
dans le couloir des rencontres
chaque soupirail est escale
chaque tapis est maréchal
chaque miroir est acéphale
chaque serrure est scandale
roulis roulage
tango tangage
chaos cloaque
dans le salon des palabres
chaque siège est trampoline
chaque coupe est concubine
chaque présent est carabine
chaque abandon est aubépine
roulis roulage
tango tangage
chaos cloaque
24 juillet 2011
samedi 23 juillet 2011
saute dans le vent
saute dans le vent
accroche-toi aux églantines
défais le monde est ses barrières
et chante
des portes claquent
des rideaux brûlent
un mégaphone hurle des noms
le bistrot renonce
l’alcool refuse
et le chagrin rapetisse
saute dans la cascade
accroche-toi à l’écume
défais le monde et ses navires
et chante
des motocycles chahutent
des trottoirs craquèlent
la vidéo surveillance rembobine
la pharmacie rabiboche
le pansement marmonne
et le chagrin desquame
saute dans le ciel
accroche-toi à l’étoile
défais le monde et ses routes
et chante
des corbeaux remâchent
des avoines boursoufflent
l’écran clignote des visages
le commissariat renifle
l’identité vacille
et le chagrin dessèche
saute dans la vie
accroche-toi aux cantiques
défais le monde et les mauvais rêves
et chante et chante encore
23 juillet 2011
accroche-toi aux églantines
défais le monde est ses barrières
et chante
des portes claquent
des rideaux brûlent
un mégaphone hurle des noms
le bistrot renonce
l’alcool refuse
et le chagrin rapetisse
saute dans la cascade
accroche-toi à l’écume
défais le monde et ses navires
et chante
des motocycles chahutent
des trottoirs craquèlent
la vidéo surveillance rembobine
la pharmacie rabiboche
le pansement marmonne
et le chagrin desquame
saute dans le ciel
accroche-toi à l’étoile
défais le monde et ses routes
et chante
des corbeaux remâchent
des avoines boursoufflent
l’écran clignote des visages
le commissariat renifle
l’identité vacille
et le chagrin dessèche
saute dans la vie
accroche-toi aux cantiques
défais le monde et les mauvais rêves
et chante et chante encore
23 juillet 2011
mardi 19 juillet 2011
l'orchestre plein nord
l’orchestre plein nord
fait renifler la sapinière
un psaume lacustre
un lied charbonnier
le basson dans le dévaloir
et le tuba dans le tunnel
la falaise joue les grandes orgues
l’orchestre grands charrois
fait chanter la locomotive
une symphonie d’acier
un oratorio pneumatique
les pistons les tambours
et les violons les boggies
le torrent affole les cymbales
l’orchestre fenaisons sous l’orage
fait danser le râteau mécanique
une cantate corde à foin
une bourrée dans les gerbes
le bugle des abeilles
et le clairon des agapes
la porte de la grange bat la mesure
l’orchestre noire avalanche
fait vibrer le barrage
une sonate nuit d’alpage
un yodle gypaète
le premier violon dans les cordes
et le trombone au ruclon
le talus boite une syncope
l’orchestre nuit sans lune
fait s’accoupler les fantômes
un hymne surrénal
un grégorien catacombes
les hautbois les arolles
et le pipeau sac de pives
le reposoir libère les plaisirs d’amour
19 juillet 2011
fait renifler la sapinière
un psaume lacustre
un lied charbonnier
le basson dans le dévaloir
et le tuba dans le tunnel
la falaise joue les grandes orgues
l’orchestre grands charrois
fait chanter la locomotive
une symphonie d’acier
un oratorio pneumatique
les pistons les tambours
et les violons les boggies
le torrent affole les cymbales
l’orchestre fenaisons sous l’orage
fait danser le râteau mécanique
une cantate corde à foin
une bourrée dans les gerbes
le bugle des abeilles
et le clairon des agapes
la porte de la grange bat la mesure
l’orchestre noire avalanche
fait vibrer le barrage
une sonate nuit d’alpage
un yodle gypaète
le premier violon dans les cordes
et le trombone au ruclon
le talus boite une syncope
l’orchestre nuit sans lune
fait s’accoupler les fantômes
un hymne surrénal
un grégorien catacombes
les hautbois les arolles
et le pipeau sac de pives
le reposoir libère les plaisirs d’amour
19 juillet 2011
lundi 18 juillet 2011
le ciel a mordu
le ciel a mordu
les cuisses d’un ange
à la verticale du bivouac
le brouillard siffle
une andante furioso
la peur s’agrippe au mousqueton
le remords lance le rappel
un nœud de galère manque le raccord
le ciel a sucé
le sang d’un lagopède
à l’envers du pierrier
le brouillard invente
des vouivres colériques
la peur embrasse le piolet
l’angoisse glisse dans les gentianes
un nœud de miroir marque le désaccord
le ciel a bouffé
la litanie des saints
dans le sanctuaire de granit
le brouillard fait naître
les maraudeurs et les loups
la peur dévisse le portalet
la tétanie remonte la langue du névé
un nœud de capucin encorde la nuit
le ciel a recraché
l’ossuaire du diable
dans le louché bénitier
le brouillard escamote
la queue du saint sacrement
la peur décroche une copie le linceul
le silence bat le tambour dans la crevasse
un nœud d’évadé accorde l’oubli
18 juillet 2011
les cuisses d’un ange
à la verticale du bivouac
le brouillard siffle
une andante furioso
la peur s’agrippe au mousqueton
le remords lance le rappel
un nœud de galère manque le raccord
le ciel a sucé
le sang d’un lagopède
à l’envers du pierrier
le brouillard invente
des vouivres colériques
la peur embrasse le piolet
l’angoisse glisse dans les gentianes
un nœud de miroir marque le désaccord
le ciel a bouffé
la litanie des saints
dans le sanctuaire de granit
le brouillard fait naître
les maraudeurs et les loups
la peur dévisse le portalet
la tétanie remonte la langue du névé
un nœud de capucin encorde la nuit
le ciel a recraché
l’ossuaire du diable
dans le louché bénitier
le brouillard escamote
la queue du saint sacrement
la peur décroche une copie le linceul
le silence bat le tambour dans la crevasse
un nœud d’évadé accorde l’oubli
18 juillet 2011
dimanche 17 juillet 2011
des offenses je vois des offenses
des offenses je vois des offenses
des rocs qui s’effondrent
des vignes sous la grêle
des claquements de courroies
des roulements de galets
des chemins fourvoyés
des filles qui s’agenouillent
des après-midi de mensonges
des offenses je revois des offenses
des excuses je vois des excuses
des pierres à meule qui se brisent
des ormeaux qui sèchent
des craquements de chaînes
des crépitements de graviers
des haltes abandonnées
des filles qui s’exilent
des soirées d’hébétude
des excuses je revois des excuses
des indulgences je vois des indulgences
des piliers qui résistent
des avoines qui dansent
des sifflements de fouets
des couloirs obstrués
des filles qui se relèvent
des nuits de douce langueur
des indulgences je revois des indulgences
des pardons je verrai des pardons
des falaises qui dansent
des ballets de ciguës
des grincements de poulies
des carrefours trompeurs
des filles qui s’en reviennent
des matins de grande quiétude
des pardons je reverrai des pardons
17 juillet 2011
des rocs qui s’effondrent
des vignes sous la grêle
des claquements de courroies
des roulements de galets
des chemins fourvoyés
des filles qui s’agenouillent
des après-midi de mensonges
des offenses je revois des offenses
des excuses je vois des excuses
des pierres à meule qui se brisent
des ormeaux qui sèchent
des craquements de chaînes
des crépitements de graviers
des haltes abandonnées
des filles qui s’exilent
des soirées d’hébétude
des excuses je revois des excuses
des indulgences je vois des indulgences
des piliers qui résistent
des avoines qui dansent
des sifflements de fouets
des couloirs obstrués
des filles qui se relèvent
des nuits de douce langueur
des indulgences je revois des indulgences
des pardons je verrai des pardons
des falaises qui dansent
des ballets de ciguës
des grincements de poulies
des carrefours trompeurs
des filles qui s’en reviennent
des matins de grande quiétude
des pardons je reverrai des pardons
17 juillet 2011
samedi 16 juillet 2011
devant moi
devant moi le tumulte
les revendications de la poussière
l’énervement des jets d’eaux
l’abandon du jardinier
une amoureuse embrasse le tronc du chêne
fait le décompte des minutes
qui la séparent de l’homme
un merle fiente un excès de cerises
devant moi la tourmente
les vociférations du trottoir
l’énervement des frelons
l’abandon du balayeur
une amoureuse grave un prénom sur un réverbère
fait le décompte des heures
qui la séparent de la chambre d’hôtel
un pigeon piétine une crème glacée
devant moi l’ouragan
le crépitement des insultes
l’énervement des citadins
l’abandon de l’îlotier
une amoureuse délaisse un rendez-vous
fait le décompte des jours
qui la séparent de la maternité
un chien pisse un besoin de copuler
devant moi le vide
les macérations du chagrin
l’énervement des drapeaux
l’abandon de la sentinelle
un amoureuse brûle un carnet d’adresses
fait le décompte des ans
qui la séparent de l’oubli
une chatte enterre une énième vie
16 juillet 2011
les revendications de la poussière
l’énervement des jets d’eaux
l’abandon du jardinier
une amoureuse embrasse le tronc du chêne
fait le décompte des minutes
qui la séparent de l’homme
un merle fiente un excès de cerises
devant moi la tourmente
les vociférations du trottoir
l’énervement des frelons
l’abandon du balayeur
une amoureuse grave un prénom sur un réverbère
fait le décompte des heures
qui la séparent de la chambre d’hôtel
un pigeon piétine une crème glacée
devant moi l’ouragan
le crépitement des insultes
l’énervement des citadins
l’abandon de l’îlotier
une amoureuse délaisse un rendez-vous
fait le décompte des jours
qui la séparent de la maternité
un chien pisse un besoin de copuler
devant moi le vide
les macérations du chagrin
l’énervement des drapeaux
l’abandon de la sentinelle
un amoureuse brûle un carnet d’adresses
fait le décompte des ans
qui la séparent de l’oubli
une chatte enterre une énième vie
16 juillet 2011
mercredi 13 juillet 2011
quelqu'un parle des gens
sec et nerveux
un poing dans l’arc électrique
au-dessus des têtes et des grondements
comme un signal
comme une déclaration de guerre
quelqu’un parle des gens
que l’on connait
que l’on aime
et qui portent des charges
de douleurs de misères
et de riches heures d’amour
quelqu’un parle de soi
et de nous
sec et nerveux
un bras dans le ciel du tribunal
au-dessus des livres et des applaudissements
comme une victoire
comme un incendie de code civil
quelqu’un parle des gens
qui passent des frontières
qui parlementent
et qui disputent un droit de passage
sans fouille ni document
juste un pacte d’amour
quelqu’un parle d’une autre
et de nous
sec et nerveux
le regard dans l’escalier
le long des poutres et des serments
comme une fuite
comme une décision de partage
quelqu’un parle des gens
qui boivent les rêves
qui évitent
et qui me saluent d’une grimace
d’un claquement de langue
et d’obscènes gestes d’amour
quelqu’un parle de moi
et de nous
sec et nerveux
un pied sur le plancher de bal
par-dessus la sueur et les boniments
comme une invite
comme un avis de fiançailles
quelqu’un parle des gens
qui fabriquent des familles
qui héritent
et qui installent des portes et des barrières
des loquets et des meurtrières
et des parures de lit pour l’amour
quelqu’un parle de toi
quelqu’un parle de nous
13 juillet 2011
un poing dans l’arc électrique
au-dessus des têtes et des grondements
comme un signal
comme une déclaration de guerre
quelqu’un parle des gens
que l’on connait
que l’on aime
et qui portent des charges
de douleurs de misères
et de riches heures d’amour
quelqu’un parle de soi
et de nous
sec et nerveux
un bras dans le ciel du tribunal
au-dessus des livres et des applaudissements
comme une victoire
comme un incendie de code civil
quelqu’un parle des gens
qui passent des frontières
qui parlementent
et qui disputent un droit de passage
sans fouille ni document
juste un pacte d’amour
quelqu’un parle d’une autre
et de nous
sec et nerveux
le regard dans l’escalier
le long des poutres et des serments
comme une fuite
comme une décision de partage
quelqu’un parle des gens
qui boivent les rêves
qui évitent
et qui me saluent d’une grimace
d’un claquement de langue
et d’obscènes gestes d’amour
quelqu’un parle de moi
et de nous
sec et nerveux
un pied sur le plancher de bal
par-dessus la sueur et les boniments
comme une invite
comme un avis de fiançailles
quelqu’un parle des gens
qui fabriquent des familles
qui héritent
et qui installent des portes et des barrières
des loquets et des meurtrières
et des parures de lit pour l’amour
quelqu’un parle de toi
quelqu’un parle de nous
13 juillet 2011
mercredi 6 juillet 2011
entre la parole et le geste
entre le bord de la route
et l’idée du chagrin
il y a des ronces des bleuets
et des fauteuils roulants
entre la terrasse du restaurant
et le printemps en solde
il y a des pivoines des piafs
et des chevaux à bascule
entre la parole et le geste
l’intention en puzzle
entre la grille d’égout
et le bouquet de fleurs
il y a un accordéon du rimmel
et des autos tamponneuses
entre le bord de la table
et le parachute des jours
il y a une voilette un poudrier
et les velours du fiacre
entre la parole et le geste
l’abandon en poussière
entre le papier à lettre
et le trousseau des comètes
il y a le ciel dispersé la lavande
et la draisine à vapeur
entre le pouce et l’index
tout le swing du monde
il y a bien des soldats du mouron
et les lions du cirque
entre la parole et le geste
la promesse goutte à goutte
6 juillet 2011
et l’idée du chagrin
il y a des ronces des bleuets
et des fauteuils roulants
entre la terrasse du restaurant
et le printemps en solde
il y a des pivoines des piafs
et des chevaux à bascule
entre la parole et le geste
l’intention en puzzle
entre la grille d’égout
et le bouquet de fleurs
il y a un accordéon du rimmel
et des autos tamponneuses
entre le bord de la table
et le parachute des jours
il y a une voilette un poudrier
et les velours du fiacre
entre la parole et le geste
l’abandon en poussière
entre le papier à lettre
et le trousseau des comètes
il y a le ciel dispersé la lavande
et la draisine à vapeur
entre le pouce et l’index
tout le swing du monde
il y a bien des soldats du mouron
et les lions du cirque
entre la parole et le geste
la promesse goutte à goutte
6 juillet 2011
lundi 4 juillet 2011
une étincelle dans la limaille
une étincelle dans la limaille
un autodafé du code civil
il pleut des perce-oreilles
de l’abricotier sacrifice
un épi de blé dans la chaussette
une chanson pour géomètre
il neige des pollens aigres
du bosquet des sorcières
et ce paquebot bourré de fiel
traversant des misères et des exils
un allume-feu dans la grange
une ordonnance pour l’insulte
les cigales sont occupées
sur les poteaux du téléphone
un signal de détresse
dans une bouteille de fuel
l’alphabet des libellules
dans la marge de l’étang
et ce rafiot cousu de tendresse
ramenant dans ses cales des sirènes à marier
une allumette Bengale
sur le bal des vampires
il tombe des sanglots
sur des amours brisées
un ilotier manchot
au carrefour des doutes
des crayons à colorier
les passeports de l’inculte
et ce voilier de lune
tirant des bords vers la fortune
et ce voilier de mensonge
tirant des bords vers la fortune
4 juillet 2011
un autodafé du code civil
il pleut des perce-oreilles
de l’abricotier sacrifice
un épi de blé dans la chaussette
une chanson pour géomètre
il neige des pollens aigres
du bosquet des sorcières
et ce paquebot bourré de fiel
traversant des misères et des exils
un allume-feu dans la grange
une ordonnance pour l’insulte
les cigales sont occupées
sur les poteaux du téléphone
un signal de détresse
dans une bouteille de fuel
l’alphabet des libellules
dans la marge de l’étang
et ce rafiot cousu de tendresse
ramenant dans ses cales des sirènes à marier
une allumette Bengale
sur le bal des vampires
il tombe des sanglots
sur des amours brisées
un ilotier manchot
au carrefour des doutes
des crayons à colorier
les passeports de l’inculte
et ce voilier de lune
tirant des bords vers la fortune
et ce voilier de mensonge
tirant des bords vers la fortune
4 juillet 2011
dimanche 3 juillet 2011
qui viendra
qui viendra par le torrent
apporter le sel au troupeau
qui viendra du village
avec des victuailles et des photos
les bergers pensent à l’amour
hurlent à la soir
et se disputent les fourches et les fouets
qui viendra par le sentier
apaiser la tourmente et l’ennui
qui viendra de la chapelle
avec l’eau bénite et l’eau-de-vie
les bergers pensent au loup
hurlent à la lune
et se disputent le petit salé et le vent
qui viendra par le tourniquet
apporter le sommeil et l’oubli
qui viendra du dispensaire
avec du bicarbonate et du pétrole
les bergers pensent à l’enfer
hurlent à la rédemption
et se disputent les indulgences et le sablier
qui viendra par la moustiquaire
apporter le doute et le poison
qui viendra du cimetière
avec les héritages et des loupiotes
les bergers pensent à l’étoile filante
hurlent à la mort
et se disputent les chagrins et la corde
le taureau tire sur sa chaîne
rêve d’une danseuse flamenca
et meugle un amour espagnol
3 juillet 2011
apporter le sel au troupeau
qui viendra du village
avec des victuailles et des photos
les bergers pensent à l’amour
hurlent à la soir
et se disputent les fourches et les fouets
qui viendra par le sentier
apaiser la tourmente et l’ennui
qui viendra de la chapelle
avec l’eau bénite et l’eau-de-vie
les bergers pensent au loup
hurlent à la lune
et se disputent le petit salé et le vent
qui viendra par le tourniquet
apporter le sommeil et l’oubli
qui viendra du dispensaire
avec du bicarbonate et du pétrole
les bergers pensent à l’enfer
hurlent à la rédemption
et se disputent les indulgences et le sablier
qui viendra par la moustiquaire
apporter le doute et le poison
qui viendra du cimetière
avec les héritages et des loupiotes
les bergers pensent à l’étoile filante
hurlent à la mort
et se disputent les chagrins et la corde
le taureau tire sur sa chaîne
rêve d’une danseuse flamenca
et meugle un amour espagnol
3 juillet 2011
un geste vers la plaine
un geste vers la plaine
une question de poussière et de vent
une cheminée d’usine
un étang vers le sud
une aigrette
une femme nue
et un soleil au prix du jour
un geste vers l’oubli
une question de lettre et de larme
une porte murée
une impasse inconnue
un chien jaune galeux
une femme inquiète
et un soleil sous vide
un geste vers autrui
une question d’abandon et de sel
un banc sur la jetée
un pied carré de plage
un vanneau
une femme alanguie
et un soleil en marmelade
un geste vers soi
une question de confort et de sang
une serviette sur le carrelage
une paillasse dans la grange
une chatte qui se lèche
une femme en photo
et un soleil en pilule
3 juillet 2011
une question de poussière et de vent
une cheminée d’usine
un étang vers le sud
une aigrette
une femme nue
et un soleil au prix du jour
un geste vers l’oubli
une question de lettre et de larme
une porte murée
une impasse inconnue
un chien jaune galeux
une femme inquiète
et un soleil sous vide
un geste vers autrui
une question d’abandon et de sel
un banc sur la jetée
un pied carré de plage
un vanneau
une femme alanguie
et un soleil en marmelade
un geste vers soi
une question de confort et de sang
une serviette sur le carrelage
une paillasse dans la grange
une chatte qui se lèche
une femme en photo
et un soleil en pilule
3 juillet 2011
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