mâchoires des contre-feux
et des sarcasmes
dans ton roman naïf
tu ajoutes un chapitre
vers la contrition
ton estagnon est vide
et ta gourde est crevée
hey hey pose ton tambour
sur la chaise-longue
ta guerre est finie
jusqu’à demain
et demain c’est dimanche
lait de nourrice des mauvais jours
morsures de feux de Bengale
et des fredaines
dans ton concerto de carême
tu ajoutes un mouvement
vers la reddition
ton ventre est vide
et ton fiel est crevé
hey hey joue de l’harmonica
à la barrière du parking
ta guerre est finie
jusqu’à ce soir
et ce soir c’est trêve
lait de nourrice des mauvais jours
mâchoires des pare-feux
et des ironies
dans ton oratorio plaintif
tu ajoutes une mesure
vers la soumission
ta cervelle est vide
et ta méninge est crevée
hey hey accorde ton banjo
à la grille de l’école
ta guerre est finie
jusqu’à l’automne
et l’automne est hors saison
lait de nourrice des mauvais jours
morsures des incendies
et des mensonges
dans ton poème à tiroir
tu ajoutes un verset
vers la sublimation
ton cœur est vide
et ton rêve est crevé
hey hey déhanche ton basson
au soupirail du dancing
ta guerre est finie
jusqu’à la chanson des cerises
et la chanson des cerises est en compote
lait de nourrice des mauvais jours
15 juillet 2010
jeudi 15 juillet 2010
lundi 12 juillet 2010
bonne nuit si tu t'endors
étoile fauchée
caravane perdue
chameau bouchoyé
poussière salée
la nuit est sans humeur
bonne nuit si tu t’endors
lit écartelé
drap de sueur
rabot d’insecte
huile rance
la nuit est sans oxygène
bonne nuit si tu t’endors
tambour aux tempes
bronche soufflée
chat-huant à l’agonie
pailles brûlées
la nuit est sans heures
bonne nuit si tu t’endors
rêve de craie
mitraille de sable
bouillie de crapaud
fleurs de compost
la nuit est sans objet
bonne nuit si tu t’endors
météore tombé
berger à la dérive
mouton crevé
boisson pourrie
la nuit est sans limite
bonne nuit si tu t’endors
bonne nuit si tu t’endors
endors-toi la nuit te guette
12 juillet 2010
caravane perdue
chameau bouchoyé
poussière salée
la nuit est sans humeur
bonne nuit si tu t’endors
lit écartelé
drap de sueur
rabot d’insecte
huile rance
la nuit est sans oxygène
bonne nuit si tu t’endors
tambour aux tempes
bronche soufflée
chat-huant à l’agonie
pailles brûlées
la nuit est sans heures
bonne nuit si tu t’endors
rêve de craie
mitraille de sable
bouillie de crapaud
fleurs de compost
la nuit est sans objet
bonne nuit si tu t’endors
météore tombé
berger à la dérive
mouton crevé
boisson pourrie
la nuit est sans limite
bonne nuit si tu t’endors
bonne nuit si tu t’endors
endors-toi la nuit te guette
12 juillet 2010
jeudi 8 juillet 2010
lune étroite
cortège des ouvrières
agricoles
bouteilles de limonade
dans le ruisseau
un petit chef jappe
au bas de la vigne
trois sansonnets livides
dansent dans le pré
soleil à naître
lune étroite
chorégraphie des foulards
et des chapeaux
cisailles et raphias
un atomiseur crache
du sulfate de cuivre
deux pies revêches
s’engueulent dans l’ormeau
soleil malingre
lune étroite
tableau champêtre
pause sous l’escalier
pain frotté d’ail
tomates à l’huile
une radio donne
une météo de feu
une huppe laborieuse
exhume des larves
soleil tordu
lune étroite
chacun son rôle
dans l’opéra du vin
à chaque millésime
sa sueur
chansons de caillasse
chansons à boire
un chœur de grives folles
répète dans le talus
soleil fuyant
lune étroite
la jeep repart
vers le village
derrière le rideau
des jets d’eau
rires de fatigue
soupirs d’aise
un faucon ivre
dépèce un passereau
soleil mort
lune étroite
8 juillet 2010
agricoles
bouteilles de limonade
dans le ruisseau
un petit chef jappe
au bas de la vigne
trois sansonnets livides
dansent dans le pré
soleil à naître
lune étroite
chorégraphie des foulards
et des chapeaux
cisailles et raphias
un atomiseur crache
du sulfate de cuivre
deux pies revêches
s’engueulent dans l’ormeau
soleil malingre
lune étroite
tableau champêtre
pause sous l’escalier
pain frotté d’ail
tomates à l’huile
une radio donne
une météo de feu
une huppe laborieuse
exhume des larves
soleil tordu
lune étroite
chacun son rôle
dans l’opéra du vin
à chaque millésime
sa sueur
chansons de caillasse
chansons à boire
un chœur de grives folles
répète dans le talus
soleil fuyant
lune étroite
la jeep repart
vers le village
derrière le rideau
des jets d’eau
rires de fatigue
soupirs d’aise
un faucon ivre
dépèce un passereau
soleil mort
lune étroite
8 juillet 2010
lundi 5 juillet 2010
suivez cette voiture
la pharmacienne a ri
quand elle a donné
un test de grossesse
et une lolette
la jeune femme avait
les cernes et les veines indigo
il pleuvait des grappes de piment
et des rapports de police
un vrai temps de bataille
elle a craché par terre
et monté dans un train de banlieue
suivez cette voiture
et déclenchez le taximètre
la pharmacienne a blêmi
quand elle a donné
des lames de rasoir et de l’anticoagulant
le jeune homme avait
les yeux poupins et un collier de clous
il pleuvait des clés de cadenas
et des permis de séjour
un vrai temps de funérailles
il a shooté un pigeon
et filé sur sa mobylette
suivez cette voiture
et enclenchez le taximètre
la pharmacienne a souri
quand elle a donné
de l’extrait d’artichaut
et de la trinitrine
l’homme avait
des muscles de cuivre et de la couperose
il pleuvait des fiançailles
et des casiers judiciaires
un vrai temps de manœuvre
il a ravalé sa salive
et grimpé dans sa camionnette
suivez cette voiture
et enclenchez le taximètre
la pharmacienne a reniflé
quand elle a donné
un tire-lait et de la mort-aux-rats
la femme avait
le cheveu sale et les chevilles enflées
il pleuvait des coques de noix
et des fiches de signalement
un vrai temps de sacrifice
elle a maudit un prénom
et monté dans un taxi
suivez cette voiture
et déclenchez le taximètre
le pharmacien a soupiré
quand la pharmacienne est tombée
une fiole d’éther
du verre pilé et de l’antimoine
suivez cette voiture
il pleuvait des confettis d’étoiles
et des permis d’inhumer
un vrai temps de regrets
il a mordu sa langue
et grimpé dans le fourgon
suivez cette voiture
et déclenchez le tachygraphe
et déclenchez le tachygraphe
5 juillet 2010
quand elle a donné
un test de grossesse
et une lolette
la jeune femme avait
les cernes et les veines indigo
il pleuvait des grappes de piment
et des rapports de police
un vrai temps de bataille
elle a craché par terre
et monté dans un train de banlieue
suivez cette voiture
et déclenchez le taximètre
la pharmacienne a blêmi
quand elle a donné
des lames de rasoir et de l’anticoagulant
le jeune homme avait
les yeux poupins et un collier de clous
il pleuvait des clés de cadenas
et des permis de séjour
un vrai temps de funérailles
il a shooté un pigeon
et filé sur sa mobylette
suivez cette voiture
et enclenchez le taximètre
la pharmacienne a souri
quand elle a donné
de l’extrait d’artichaut
et de la trinitrine
l’homme avait
des muscles de cuivre et de la couperose
il pleuvait des fiançailles
et des casiers judiciaires
un vrai temps de manœuvre
il a ravalé sa salive
et grimpé dans sa camionnette
suivez cette voiture
et enclenchez le taximètre
la pharmacienne a reniflé
quand elle a donné
un tire-lait et de la mort-aux-rats
la femme avait
le cheveu sale et les chevilles enflées
il pleuvait des coques de noix
et des fiches de signalement
un vrai temps de sacrifice
elle a maudit un prénom
et monté dans un taxi
suivez cette voiture
et déclenchez le taximètre
le pharmacien a soupiré
quand la pharmacienne est tombée
une fiole d’éther
du verre pilé et de l’antimoine
suivez cette voiture
il pleuvait des confettis d’étoiles
et des permis d’inhumer
un vrai temps de regrets
il a mordu sa langue
et grimpé dans le fourgon
suivez cette voiture
et déclenchez le tachygraphe
et déclenchez le tachygraphe
5 juillet 2010
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