le ciel a mordu
les cuisses d’un ange
à la verticale du bivouac
le brouillard siffle
une andante furioso
la peur s’agrippe au mousqueton
le remords lance le rappel
un nœud de galère manque le raccord
le ciel a sucé
le sang d’un lagopède
à l’envers du pierrier
le brouillard invente
des vouivres colériques
la peur embrasse le piolet
l’angoisse glisse dans les gentianes
un nœud de miroir marque le désaccord
le ciel a bouffé
la litanie des saints
dans le sanctuaire de granit
le brouillard fait naître
les maraudeurs et les loups
la peur dévisse le portalet
la tétanie remonte la langue du névé
un nœud de capucin encorde la nuit
le ciel a recraché
l’ossuaire du diable
dans le louché bénitier
le brouillard escamote
la queue du saint sacrement
la peur décroche une copie le linceul
le silence bat le tambour dans la crevasse
un nœud d’évadé accorde l’oubli
18 juillet 2011
lundi 18 juillet 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire