skip to main |
skip to sidebar
pizzicato
à crochet
sac
à venin
poche
à poison
pamoison
devant l’absence
respiration
du double-fond
ça
craque dans la poumonnerie
ça
siffle ça grogne
la
corde à linge donne le la
l’orchestre
boite sur les bécarres
la
diane sonne sur la flaque
le
poisson dort dans le hamac
pizzicato
à crachin
sac
à colère
poche
à fiel
hébétude
devant le départ
digestion
dans le tiroir à secrets
ça
grince dans les tuyauteries
ça
pète ça chuinte
la
nuisette part en syncope
les
soupirs vibrent dans la fosse
les
matines se chantent sur le givre
la
couleuvre funambule sur l’étendage
pizzicato
de l’adieu
sac
à larmes
poche
à vinasse
pizzicato
debout
sac
à pinces
poche
à clous
le
désordre du fiel au fond de la trachée
l’angélus
qui fonctionne à la lampe carbure
la
hache sur le billot quand le doute s’égare
l’horodateur
du sexe qui renonce au boulier
on
ne se remet pas du chant de l’alouette
la
renonciation du coq les matins de piété
la
cloche qui prend le large délaissant l’habitude
le
cheval amoureux croquant la marguerite
la
nurserie inquiète les soirs de coqueluche
on
ne se remet pas du chant de l’alouette
la
fenêtre qui s’ouvre sur les anniversaires
la
tisane millésimée à l’heure du bourreau
l’allée
du cimetière dans ton Monopoly
et
ton lit à potence jeté sur le trottoir
on
ne se remet pas du chant de l’alouette
le
tambour acrobate qui se joue sur l’enclume
le
soupir et son double préfaçant la musique
la
bannière déchirée oubliée au bistrot
et
l’agonie du fifre un lendemain de guerre
on
ne se remet pas du chant de l’alouette
on
se laisse mourir quand passent les outardes
la
soupe au radis noir les soirs de remontrance
le
pain rassis le vin acide
on
gratte une croûte au genou
on
renifle un morve recuite
on
racornit les mots du chardon
pirouli
pirouli
la
chaudrée de rutabaga les soirs de perdition
la
pomme fripée la peau sur le lait
on
gratte le furoncle sur la fesse
on
bave un jus de pénitence
on
raccourcit les mots de la passion
pirouli
piroula pirouli
le
bouillon de navet les nuits de réclusion
le
fromage trop salé l’ail pourri
on
gratte le remord sur le sein
on
sue un jus de chaussette
on
rapièce les mots de la rose trémière
pirouli
piroula pirouli oui
la
soupe aux abats les nuits d’agonie
l’âme
déshydratée le pardon en miettes
on
gratte le givre sur le cœur
on
pisse une fièvre malpropre
on
rappond les mots de la corde
pirouli
piroula
pirouli oui pirouli