je devrais me dire que la cartouche est réservée promise au
déserteur des troupeaux endoloris par le fer rouge et les carrefours imbéciles,
cautèles fourvoyées, aberration du coordinateur
je devrais dire la cartographie des falaises et des trous,
les échappées vers la contrainte et le minimal arc-en-ciel au-dessus de la
source
je dois me dire que le détonateur est volontairement égaré
dans la poche du secouriste, lui-même abandonné dans la cabine d’essayage des défibrillateurs,
envol du papillon azuré
je dois dire la course d’orientation à travers les rosiers
et les herbes-à-coutures, sous le contrôle d’une crécerellette aux rémiges trop
pâles et d’un épouvantail au chapeau mité
je me dis que la poudre noire est avant tout de la mine de
crayon aux idées propagandistes d’un bonheur obligatoire et quantifié, le
préposé aux poids et démesures assermenté par la pivoine
je dis le plan du trésor caché dans le buffet de cuisine,
entre le bicarbonate de soude et la réserve de chocolat militaire, mémoire de la
grand-mère qui a connu la guerre et la faim
je me, territoire occupé et chant résistant
je, trop longtemps j’ai maudit l’ingénieur des frontières
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