à l’heure du laitier
je détournerai
tous les wagons-citernes
sur la voie des étoiles
les aiguillages du ciel
rempliront les nébuleuses
à pleines soucoupes
le ciel deviendra blanc
les nambules et les crobates
tomberont à genoux
je crois bien
je crois bien que je vais t’aimer
à l’heure de l’usine
je détournerai
tous les charrois de minerais
sur le ballast des hauts-fourneaux
les petits soldats du contrôle
rempliront les stratégies
de plomb fondu
le ciel deviendra vermillon
les nambules et les crobates
tomberont à genoux
je crois bien
je crois bien que je vais t’aimer
à l’heure des éboueurs
je détournerai
tous les camions recycleurs
sur les autoroutes troglodytes
les martiens des enzymes
rempliront les consciences
à pleines fosses
le ciel deviendra vert
les nambules et les crobates
tomberont à genoux
je crois bien
je crois bien que je vais t’aimer
à l’heure du journal
je détournerai
tous les containers de rames
sur les plates-bandes de salades
les penseurs typographes
rempliront les petites annonces
de bonnes nouvelles
le ciel deviendra anthracite
les nambules et les crobates
tomberont à genoux
je crois bien
je crois bien que je vais t’aimer
à l’heure de l’angélus
je détournerai
toutes les brouettes de rosaires
sur les travées laïques
les tintements de la cloche
rempliront les credo du doute
à pleins vents
le ciel deviendra mauve
les nambules et les crobates
tomberont à genoux
je crois bien
je crois bien que je vais t’aimer
sans gêne ni rapière
29 août 2010
dimanche 29 août 2010
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