dans le roulis
de ses yeux
un couteau long
comme un cercueil
un tombeau
profond comme une insulte
dans son sac à
pain
des miettes et
du chagrin
et dans son
ventre
une colère
volcan
quand on a fait
les lois
on n’a pas pensé
à lui
quand on a
dessiné des fenêtres
on n’a pas pensé
à lui
quand on a tissé
l’amitié
on n’a pas pensé
à lui
quand on a dit
bienvenue
non plus
dans le torrent
de son cerveau
un marteau et
des clous
une barrière de
ronces
dans sa
gibecière
le cadavre de
l’hiver dernier
et dans son
ventre
un scud du
tonnerre
quand on a ouvert les portes
on n’a pas pensé à lui
quand on a tué le veau gras
on n’a pas pensé à lui
quand on a servi les vins et les liqueurs
on n’a pas pensé à lui
quand on a lancé le bal popu
non plus
sans émotion
il dit qu’il
pensera à nous
28 septembre
2011
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire