comme un abeille hémiplégique
sur un œillet bellâtre
comme un cerceau voilé
comme une plumée de merle
le chemin est futile et éberlué
un poteau muet
une borne inquiète
et la croix des missions
viendrez-vous danser sur les quais
au son des tubas et des horloges
comme un lucane sur le dos
au milieu de la route
comme un puits soudoyé
comme une pêche véreuse
la halte est de dalles et de ronces
un signal de traviole
un carrefour angoissé
et la fontaine tarie
viendrez-vous danser à la station de taxi
au son des clavecins et des tachygraphes
comme une rosalie neuve
sous l’écorce déchirée
comme une scie qui rouille
comme une gerbe de sarments
l’âtre est humide et boréal
un soufflet crevé
un allume-feu somnifère
et le refuge hanté
viendrez-vous danser à la télécabine
au son des fifres et des sonnailles
comme une sauterelle en panne
dans les épilobes
comme un cerf-volant déchiré
comme une gélinotte perdue
l’itinéraire est brisé d’étoiles
un cairn foudroyé
un chamois aveugle
et la crevasse qui prie
viendrez-vous danser dans le pierrier
au son du vibraphone et du dégel
comme un papillon de nuit
attiré par la lune
comme une lampe-tempête folle
comme un météorite qui fume
le bivouac est sacré et minéral
un jus de racines amères
un choucas qui renonce
et le piton qui vacille
viendrez-vous danser dans la voie lactée
au son des hautbois et des satellites
viendrez-vous danser vraiment
3 septembre 2011
samedi 3 septembre 2011
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