lorsque
je descends
dans
le trou du souffleur, où les rimes coupent à cœur le masque de l’ennui, où le
faux-pas tranche le lard du cosmétique, où le rire gras décapite le parler
local
agrippé
à la corde du puits, vers les moisissures véridiques de l’inconfort, vers le
frétillement des scolopendres scrofuleux, vers les chaînes ADN des crapauds
multicolores, vers les enregistrements des vindictes populaires, vers la
fermentation de l’ego
dans
la fosse où se vautrent les barbares amputés, où geignent les proscrites des
places publiques, où gesticulent les monstres éborgnés et ventrus de nos
abominations, où dorment les animaux repus qui ont faussé compagnie
dans
le siphon du diable, écorcheur de pivoines, écornifleur des âmes humaines en
reddition, rhabilleur de poules pondeuses et de canes de Barbarie, relaveur de
paletots d’archanges frelatés
lorsque je descends
j’allonge le pas vers l’inconstance
je perds la sensation du tout à l’avenant
je gagne du terrain sur le vide
je me joue des culbutes imbéciles
lorsque
je descends
dans les rapines iconoclastes,
où se mirent les fées bâtardes, où se calculent les héritages tirés au sort, où
s’empilent les formulaires polycopiés de l’amour, où se délitent les sommeils
du juste
dans les cavernes des
justifications, attentistes des maldonnes et des falsifications, expertes en
faux-fuyants et lâchetés, réceptacles rémissions placebo, fourre-tout des
trahisons sublimes
dans la salle des machines des
ersatz affolés, où grincent les cordages des optimistes, où crochent les
mécanismes de l’oubli, où s’encodent les directives et les guides, où s’argumentent
les segments des vanités
lorsque je descends
je respire l’organisme
non filtré
je perds le lien aventurier
je gagne la confiance du dé à coudre
je me joue de mes frontières fissurées
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