l’ouvreuse du cimetière accepte les pourboires
elle est complice des travers du fossoyeur
elle donne du pain sec au cheval de corbillard
et ramasse le crottin pour ses roses trémières
la mort s’invite en robe rouge
agonie au printemps, l’an est abimé
l’enfant de cœur secoue ses grelots
funérailles d’été, la moisson est brûlée
on mange son pain noir mouillé de larmes
on boit le vin de son baptême
requiem pour tuba, sonate pour hélicon
la famille orpheline bat la mesure de sa peine
l’ouvreuse du cimetière fait chavirer les ifs
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