la promeneuse de truies remonte la rue des lavoirs
elle renifle l’iris des fontaines et le lisier de la rigole
elle sait l’impatience des adolescentes
elle colportera du gasoil et des hauts-bois
en échange de lavures et de légumes flétris
le quartier derrière la gare se destine aux horions
on y dresse des palissades et des colères
il n’y a plus de fleurs ni d’oiseaux
l’orchestre de chambre est en désaccord
les tarifs du bal champêtre sont ceux de l’opéra
dans la rue des outils on mange des panais
dans la rue des pansements on boit du vin de groseilles
sur la place du commerce on fume du tabac gris
on rajoute des tambours aux quatre coins de l’estrade
la promeneuse de truies gigote dans le parc à bestiaux
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