sur le trottoir des villes
le vieil homme n’a pas quarante ans
tousse, éructe et crache
son père était banquier sur les quais
quelque chose a cassé
l’humanité s’est foulé le genou
on meurt à nouveau de la rougeole
dans les préaux d’école
la religion tue aussi en temps de paix
les dieux comptent les points
et les parents pleurent sur face book
quelque chose a coulé
l’humanité saigne du nez
les boat people envahissent
les plages de nos vacances
la mort vient de la mer
la faim et la marée gonflent les ventres
et c’est toujours la sauce qui fait passer le poisson
quelque chose a pourri
l’humanité se tord la tripe
les poisons ont déserté les apothicaires
ils sont dans l’air ils sont dans l’eau
notre descendance sera bancale et borgne
c’est la rançon du confort
et j’ai filé ma thune au téléthon
quelque chose a fondu
l’humanité affole ses plaquettes
la grive litorne est contente
elle a trouvé un cadavre d’abeille
sur la planche de la ruche
ils sont des milliers
le monde peut bien mourir s’il n’y a plus de miel
quelque chose a frémi
l’humanité est conservée dans une éprouvette
et j’ai allumé quatre cierges
devant mon téléviseur
le navet qui pourrit effluve le chef d’œuvre
16 février 2009
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