le
chandail crucifié sur la porte de l’écurie
le
chagrin connecté au dortoir des offenses
les
mendiants dans la soucoupe pour l’écureuil borgne
l’envie
de la musique sur le banc de granit
j’assèche
l’aquarelle quand pointent les larmes
les
pantalons futaines crottés après la chasse
le
carnet de leçons pour collecter les châtaignes
les
cerises au porto pour le chien de la grand-mère
le
menuet au clavecin pour les après-midis langoureux
j’assèche
la flaque des amours trop sucrées
la
mantille froissée par une sieste inattendue
la
lettre lue et relue pour consumer la passion
l’abricot
confit dans une papillote
la
sonatine grelottée derrière la chapelle
j’assèche
la source des pucelles tourmentées
la
blouse de satin pour dissoudre les frissons
le
cahier d’écriture qui butte sur l’alphabet
la
soupe aux lettres pour digérer les gros mots
le
roulement de tambour qui secoue l’échine
j’assèche
l’étang des regrets par mon écluse ouverte
je
pétris ton limon pour façonner du rêve
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