je devrais me dire que la cloche de midi est un rappel de l’innocence
des prairies de septembre, papillons goguenards et reines-des-prés veuves et
sèches
je devrais dire la capsule de poison oubliée sur la table
parmi les denrées et les factures obscènes
je dois me dire que le carillon du soir répète obséquieux
les mauvaises heures du mal de dos et du cheval couvert de taons
je dois dire la pomme avariée et la grappe de raisins
abandonnée de prières, qu’on a déposées lâchement sur la tombe d’un curé
adultère
je me dis que le grelot de minuit est une vrille dans les
vertèbres de l’amour pour l’infirme dans sa coquille
je dis l’ovulation dans le ventre de madame vampire dans
les dortoirs chérubins
je me, fourmillement et délivrance
je, trop longtemps j’ai bu à la bouteille le verjus de la
fantôme
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