je devrais me dire que les chiens errants dans la montagne
chassent le reproche et la revendication, témoignage du pèlerin blême et
accusation de la vouivre sainte
je devrais dire la piste de sang de la biche en chaleurs,
de l’ânesse en travail, de la cousette vierge
je dois me dire que le coyote aux os rafistolés ne court
que dans mon âme, entre l’angélus désobligé et la veillée d’étoiles mortes
je dois dire le sabayon de larmes, d’œuf de poule faisane
et de mirabelles, la soupe à la tomate verte et au nez rouge
je me dis que l’animal griffu qui guide ma conscience est
un grand malin et un petit singe à la fois, fruit de la coutume et du désœuvrement
je dis les accoutrements disponibles pour les stratégies de
fuite et de simulacre, chant du coucou et cri de la falaise
je me, filouterie et férocité
je, trop longtemps j’ai coupé les colliers
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire