je devrais me dire que le gratte-cul est le miroir du
regret, de la facétie du regret, une imagerie de la mort qui se balance dans le
vent, contrition du souffleur et mise en garde du rouge-gorge
je devrais dire le raidissement des épines, la rigueur des
procurations et l’anéantissement des pétales, rosée recuite et vent mauvais
je dois me dire que l’argousier puise l’énergie dans la
chanson des graviers, et la motivation dans le sel du limon, succès du sourcier
et encouragement du héron
je dois dire l’effondrement de la digue sous le rabot du
glacier et de l’épouvante, crainte du feu et soumission à la ravine
je me dis que le chardon est le dernier rempart contre la
bourrasque, la griffe et l’abandon, le jardin du bohémien et la méditation de
la mule
je dis le dernier lopin de maraiche avant le péage, l’abnégation
de l’asperge sauvage et la sieste du faisan
je me, veillée d’armes et simagrées
je, trop longtemps j’ai cueilli des ombellifères
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