je devrais me dire que les avoines sont parties prenantes
de la musique, quand le vent fait le tempo, quand la crécerelle chasse,
bourdonnement du lucane et torpeur de la veuve
je devrais dire la symphonietta du retour d’âge, la harpe
du désir, les vibrations des ovaires et la tension de la corde de l’arc
je dois me dire que les seigle est un chœur d’hommes païen
et de service public chantant devant les portes de la ville, blatèrement de la
chamelle et gloussement du berger amoureux
je dois dire le chant du muezzin devant le supermarché,
parmi les emballages, les cendriers, les mendiants, le distributeur de
préservatif défoncé par l’urgence
je me dis que le sainfoin est l’allié du percussionniste,
sous la bise, sous la fourche, dans le char à foin des amoureuses, étonnement
du criquet et essoufflement de l’adultère
je dis les grandes orgues du pardon et le carillon des
espérances, le frottement des peaux et l’incendie de la croix des missions
je me, accotement du stupre et fossé de pénitence
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