sombre et teigneux
martèle aux tempes
renfrogne et mâche
à défaut de pluie
c’est une mine de charbon qui s’abat sur le pays
la vigne s’éprend d’une danse mortuaire
la grive est soûle d’ennui et de verminela ville se bougonne et s’anthracite
aux deuils et aux agapes
lève une armée de feuilles
de chants glaciaires et mercenaires
Ötzi m’emmène au bal
un tuba serpent une caisse une trompeun harmonica toundra
un triangle épineux
le lac est pris d’angoisse
dans la pourriture des joncs et des nénupharsle merle fiente de l’argousier et du gratte-cul
et je sais le renard qui ronfle
sous un ressaut de tuf
des sentiments et des révoltes
la balayeuse de la voirie
emporte le tout et la notice
c’est un vent de samedi
qui déchante et déroutechauds les marrons et vin nouveau
une corneille sur le clocher
un ciel de chocards et de detteset qui ravine la cervelle
c’est un vent abortif
et qui corrode la ventraille
c’est un vent qui dessoude la raison
c’est un vent qui dissout le rêve
c’est un vent
5 novembre 2011
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