1440 minutes

1440 minutes
editions d'autre part

mardi 25 août 2009

noeud trompe la mort

Un grand président d'un petit pays, ou un petit président d'un grand pays, personne n'a pu me préciser, s'est fondu, confondu, devant un dictateur. Il était question de commerce, de pétrole, et peut-être de ventes d'armes. Au bout de la petite ficelle sont agrippés deux otages. Une question de poids, de mesures, ou de valeurs.

Sous une grande chaleur dans une ville ensoleillée, une bouteille de boisson sucrée, thé vert et agrumes. Sur l'étiquette, après le message de santé, de fraîcheur et de bonheur, une phrase sur les ingrédients : contient des antioxydants qui soutiennent notre organisme dans son combat contre les radicaux libres. Peut-on recommander cette boisson aux parlementaires qui devront élire un nouveau conseiller fédéral dans quelques semaines? Avec l'innocence de la petite ficelle invisible qui donne vie à un portemonnaie sur le trottoir.

Un parmi ceux-là, s'est fendu, confondu, d'un sonnet particulièrement bien sonné. Un jury esthète et expert l'a adoubé. Hélas, jouant, jouant et rejouant la victime perpétuelle, il s'est ému d'une disparité pour la lecture de sa perle. Qui a dit que poésie et civilité devaient forcément faire bon ménage? Pandémie ou pas, personne ne nous oblige à une poignée de main.

Au chapitre des morts, il suffit parfois de lire les annonces mortuaires pour trouver une voiture d'occasion, un appartement, une place vacante à un emploi convoité. Ou, plus trivialement, une veuve à consoler.

Au jeu du nœud trompe la mort, le plus serré peut devenir le plus lâche.

25 août 2009

Aucun commentaire: