Les grands de ce monde sont l'objet de menaces de mort, ainsi s'émeut la presse du jour. N'importe quelle petite lâcheté peut mettre une balle dans une enveloppe et l'adresser à une maison blanche, rouge ou brune. Un milligramme d'adrénaline ou l'illusion de faire trembler un puissant. Le service universel de la poste permet de tisser des liens entre tous les individus de la planète. Combien de menaces, de décisions arbitraires, de messages absurdes pour une déclaration d'amour? Et combien de personnes assassinées sans la moindre menace? La petite ficelle de la carabine à bouchon se souvient d'un sabotage innocent qui avait libéré le projectile dans l'œil du chat.
La petite ficelle avait depuis longtemps abandonné l'idée de retenir le perroquet sur son perchoir. Quel brouhaha de bonheur lorsqu'il s'agrippait à l'épaule de la vieille dame, et quel rire tendre lorsqu'il lui pinçait l'oreille pour une friandise. D'un sérieux le plus sombre et sans le moindre soupçon de ridicule, le rapport du médecin-psychiatre argumenta un penchant avéré à l'automutilation.
Au chapitre des morts, le vieil homme est allé se pendre à la grange. La poutre, toute de fidélité et de loyauté, n'a ni tremblé ni gémi. Elle est restée muette, tant et tant que deux lunes ont passé avant qu'on ne le trouve.
A quel âge apprend-on aux garçons le nœud de pendu?
10 août 2009
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