ce jour ne veut pas finir
la montagne vibre ses pastels
et le ciel restera bleu
dans son lit
la jeune fille repousse le drap
et dénude sa poitrine
dans sa chambre
le jeune homme
tressaille et transpire
solstice dans les champs
et feu de la saint-jean
c’est la fin du printemps
il est trop tôt au réveil
cette nuit ne veut pas venir
la montagne est un lavis mauve
et le ciel éclate de prusse
dans sa robette à fleur
la jeune fille frétille
et oublie un bouton
dans son costume de laine
le jeune homme
frémit et se sent à l’étroit
elle monte à l’église
comme une communiante
par le chemin des chèvrefeuilles
il descend à la messe
comme un officiant
par le sentier des sureaux
solstice dans les champs
et feu de la saint-jean
c’est la fin du printemps
il est l’heure fidèle au clocher
le prêtre parle d’amour et de renonciation
les paroissiens pensent à l’amour et au vin de noix
voici le temps de l’élévation
dans son émoi
la jeune fille fait des œillades
à saint-antoine de padoue
dans sa tête
le jeune homme embrasse à pleine bouche
sainte-thérèse de lisieux
solstice sur l’étang
et bal de la saint-jean
c’est la fin du printemps
c’est plus tard dans la nuit
qu’une veuve sans sommeil
a vu l’enfant de chœur
baiser les pieds de marie-madeleine
solstice dans les prés
la si bonne rosée
c’est le jus de l’été
like a rolling stone comme disait Robert Allen Zimmerman
21 juin 2009
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