et le promontoire aux libellules
les arabesques des joncs et le cri d’une foulque
il y avait le sentier sous les vernes
et le lit de bruyère
le bruissement des trembles et le vol d’une abeille
il y avait
sur l’autel des promesses
une jeune fille dépose un muguet
il y eut les violons et les yeux noirs
la rencontre virile et les pleurs retenus
il y eut les gémissements et l’abandon
la marque du plaisir et le chant du coucou
il y eut
à notre dame des aveux
la pucelle du matin éclate de joie
il y avait le chemin des vignes
et le muret aux lézards
la musique du vent et le cri d’une huppe
il y avait la cabane de bois gris
et le matelas de crin
la mécanique des cigales et le vol d’une guêpe
il y avait
sur l’autel de l’espoir
une jeune femme dépose une gaillarde
il y eut des clairons et les dents blanches
les torses en sueur et les rires cornalin
il y eut des tornades puis l’air absent
la brûlure du plaisir et le chant de l’alouette
il y eut
à notre dame des remords
une voluptueuse allume un cierge
il y avait la route des luzernes
et le fossé aux criquets
la poussière des pollens et le cri d’une crécerelle
il y avait le carré d’ombre sous le tilleul
et le tapis de cresson
la mélodie du ruisseau et le vol du frelon
il y avait
sur l’autel du bonheur
une jeune mère dépose un myosotis
il y eut les timbales et les lèvres rouges
les mains ligaturées et le silence d’acier
il y eu un orage et la mitraille
la salve de l’horreur et le chant d’un busard
il y eut
à notre dame des douleurs
un veuve baise un chardon
like a rolling stone comme disait Robert Allen Zimmerman
1 juin 2009
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