1440 minutes

1440 minutes
editions d'autre part

mardi 23 juin 2009

sans blooooog

les mots dansent sur l’écran
une étincelle une lueur un feu follet
on trouve le bon mot
le trempe dans un mauvais vinaigre
et l’enjolive d’un cardère
surgit une allusion
macérée dans le fiel

le voici le pamphlet sinon l’anathème

un clic et le voici parti
jusqu’aux étoiles jusqu’à obamaland jusqu’aux soirées de téhéran
et jusqu’aux lèvres de la censure

un nobliau de province s’offusque
reprend deux fois des gouttes
et agite la clochette vengeresse
rataplan
un clown nez creux et cils barbelés
sort un gros portemonnaie vide en cuir d’opprobre
il réclame de l’argent à la maigre assemblée
en disant
sans blooooog

les touches frétillent sur le clavier
un grain de sable un gravier un pavé
on trouve la phrase implacable
la noue dans un bouquet de gaillardes
et la parfume de lisier
surgit une pique joliette
et c’est une hallebarde

le voici le billet sinon l’exécution

un clic et le voici parti
jusqu’au soleil jusqu’à l’académie jusqu’aux pas perdus
et jusqu’au billot de justice

une vieille star de la pensée enrage
respire des sels
et sonne son bodyguard
rapataplan
un clown dent creuse et crâne mirador
porte un coffre-fort vide en acier d’innocence
il réclame mille écus au gardien de chambre
en chantant
sans blooooog

les pensées fourmillent sur la toile
une comique une chronique une résistance
on fomente un dialogue
on roule dans la farine
et on grille aux épices
surgit une parole citoyenne
et c’est un parjure

la voici la critique sinon la diffamation

un clic et la voici partie
jusqu’à la lune jusqu’à l’inquisition jusqu’aux heures sombres
et jusqu’au compte bancaire

les nobliaux et les penseurs
agitent la plainte et la réparation en monnaie
quand le clown à grands gestes cloue une bouche
c’est mille gueules qui s’ouvrent
et qui crient
mon blooooog

le canard graisse ses plumes sans se soucier de son cholestérol

23 juin 2009

Aucun commentaire: