c’est l’heure où le rouge-queue tresse son chant
c’est l’heure où frissonne sa dame oiselle
faites silence je vous prie
sur la grand’ place les pompiers paradent
trois tambours un clairon
le président, ses dames et le vin d’honneur
la majorette en jupe sur la grande échelle
la lance-incendie n’éteint pas les fantasmes
sur la grand’ place les pompiers paradent
faites silence s’il vous plait
c’est l’heure où la sitelle perfore l’écorce
c’est l’heure où frissonne le noisetier
faites silence je vous prie
sur son lit d’hôpital une femme crache son cancer
trois pilules une perfusion
le médecin, ses assistantes et le traitement
les plaquettes sont au bas de l’échelle
la chimie n’éteint pas les braises de mort
sur son lit d’hôpital une femme crache son cancer
faites silence s’il vous plait
c’est l’heure où s’accouplent les canards
c’est l’heure où frissonnent les roseaux
faites silence je vous prie
à la terrasse du grand café une femme pleure
trois sonneries un message
le serveur, ses amis et la terrible annonce
une armée de chats noirs sous son échelle
la bouteille de téquila n’éteint pas son chagrin
à la terrasse du grand café une femme pleure
faites silence s’il vous plait
c’est l’heure où la chauve-souris acrobate le ciel
c’est l’heure où frissonnent nos peaux
faites silence je vous prie
à la porte de la prison un jeune homme tremble
trois bagarres un couteau
le juge, les flics et le verdict
dans sa tête une envie d’échelle
la musique à fond n’éteint pas sa terreur
à la porte de la prison un jeune homme tremble
faites silence s’il vous plait
c’est l’heure à le coucou traverse le val
c’est l’heure où frissonne la forêt
faites silence je vous prie
faites silence s’il vous plait
c’est l’heure où le doute respire
c’est l’heure où frissonne l’humanité
faites silence je vous prie
l’humanité frissonne
je vous prie
like a rolling stone comme disait Robert Allen Zimmerman
3 mai 2009
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