un journal d’avant-hier annonçant la fin d’une banque mondiale, la mort d’une névropathe, les deux, ou l’inverse.
un bouquet de brindilles et quelques bûches de saule blanc.
une araignée dormait sous l’écorce, elle a flambé comme une herbe, comme une allumette Bengale.
il me fallait mettre en fiole la liqueur de coing.
une passoire, un filtre, les fruits macérés dans l’alcool jetés sous le noisetier.
un couple de bouvreuils a mangé cette pitance surie et sucrée.
le rouge aux joues, il trébuchait d’incompréhension et piaillait des chansons salaces.
il me fallait mettre au séchoir les viandes salées.
une poutre sous la toiture, une ficelle, des crochets de boucherie.
la souris qui guettait mes gestes en rêvant de festin n’a pas vu venir le chat.
il me faudra fendre du bois.
une hache affûtée.
quelques gouttes de sang sur la neige.
… le navet qui pourrit effluve le chef d’œuvre
19 décembre 2008
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