la manipulatrice des ombres guette le premier réverbère
elle séduit l’éclairagiste du grand théâtre
elle calcule les angles morts et les espaces vides
et compulse le registre des limbes et des trous
on dérange le soleil quand il fait l’amour
on déclame un poème avec un porte-voix
la sirène de l’usine signale les naissances et les morts
un policier distrait a perdu la trace du voleur de gris
on mange un brouet de lentilles jaunes
on boit du vin à la résine venu de l’île blanche
on arrange les tentures et les guirlandes de jonquilles
des jeunes filles en aubes rouges jouent de la clarinette
la manipulatrice des ombres invite à la nouba
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