1440 minutes

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editions d'autre part

dimanche 25 novembre 2012

je pense à la torpeur des drames de l'ennui

Le tableau se souvient des lignes de fuite. Le jardin renonce au grand soleil. La prairie joue à pigeon-vole avec les ombres des choucas. La vigne fomente une épidémie d’ivresse.

Araignée de l’ouverture du musée, névrosée.

Un homme cultive des vitamines dans le laboratoire du cœur. Il défragmente les missels d’indulgences. Il macère des formules d’antimoine dans le calendrier des prouesses. Il pense à un champ de course pour sprinteuses anabolisées.

Il détaille l’imagerie des torpeurs des drames de l’ennui.

Il y eut un faux départ. Il y eut des poitrines bardées de bandelettes. Il y eut des fesses en titane. Il y eut les yeux clos de la défaite.

Araignée de l’ouverture du musée, épuisée.

Je traverse l’imaginaire des cors des alpes dans les couloirs du sanatorium. Je franchis l’insolite du triangle et du fifre. Je ranime les braises des chansons du Rhône. Je mets en ligne des ronéotypes de partitions pour fanfares. Je rêve de romans de fêtes populaires où les théâtreux sont colporteurs et les conteuses, des gitanes.

Une araignée en costume soulève son sarrau et pisse debout.

Je pense à l’épanouissement des orties.

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